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Les candidats à la présidence française s'engagent pour la recherche

Selon le quotidien français Le Monde, deux des candidats à la présidence française ont inscrit l'augmentation des fonds alloués à la recherche au premier rang de leurs priorités en cas de victoire aux élections. Dans un article paru dans le numéro de décembre du magazine fra...

Selon le quotidien français Le Monde, deux des candidats à la présidence française ont inscrit l'augmentation des fonds alloués à la recherche au premier rang de leurs priorités en cas de victoire aux élections. Dans un article paru dans le numéro de décembre du magazine français La Recherche, le candidat de centre-droite Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il veillerait, en cas de nomination à la présidence, à ce que le montant total des dépenses de recherche et développement (R & D) - publique et privée - augmente de 15 milliards d'euros au cours des six prochaines années. Le gouvernement français injecterait pour sa part 4 milliards d'euros supplémentaires (+ 25 %) dans le budget actuel réservé à la R & D publique, a-t-il affirmé. «Ce n'est pas une promesse, c'est une nécessité. Sinon, on perdra la bataille de l'intelligence», a déclaré M. Sarkozy à un auditoire d'étudiants d'une université parisienne, notant que l'argent servirait à financer des projets plutôt que des infrastructures. Il a invité les étudiants à monter dans la «locomotive de l'excellence scientifique» afin d'aider la France à rattraper le retard pris dans la recherche mondiale. M. Sarkozy a également abordé la nécessité d'étudier le mode d'organisation de la recherche. «Tout n'est pas qu'une question de crédits, il y a également des problèmes d'organisation.» Et de plaider pour une plus grande autonomie des universités, une réforme du système de bourses et la construction de campus universitaires «dignes de ce nom». Pendant ce temps, dans un article qui sera publié dans l'édition de février du magazine La Recherche, la candidate socialiste Ségolène Royal a fait part de son opinion sur le futur de la recherche en France. Si elle est élue, Mme Royal s'engage à augmenter de 10 % le budget annuel alloué à ce domaine. Les investissements dans la R & D connaissent une baisse en France depuis 2002, malgré l'engagement du pays à respecter l'objectif de Barcelone visant à amener l'effort national de R & D à 3 % du PIB d'ici à 2010, a indiqué la candidate socialiste. En effet, selon les derniers chiffres publiés par Eurostat, la France a consacré 2,13 % de son PIB à la R & D en 2005, contre 2,20 % en 2001. Mme Royal déplore qu'un grand nombre de jeunes chercheurs partent dès lors à l'étranger en quête d'un emploi. La candidate socialiste souhaite également mobiliser les régions françaises et l'Europe sur cette priorité stratégique et inciter par une fiscalité repensée et correctement évaluée la recherche privée à accompagner cet élan. Par ailleurs, Mme Royal a souligné la nécessité d'une base universitaire forte. «Une recherche forte a besoin d'universités fortes, à la hauteur des standards internationaux, coopérant en réseaux et offrant aux doctorants un véritable statut», a-t-elle poursuivi. Toutefois, les scientifiques et les chercheurs ne se satisferont pas de la seule rhétorique. Concernant les propositions de M. Sarkozy, «on est dans la manipulation des mots et des chiffres», a déclaré Henri Audier, membre du bureau national du syndicat national de la recherche scientifique (SNCS), à LCI, une chaîne de télévision française. Et de rappeler que le candidat de centre-droite était ministre des finances de 2002 à 2004, une période que M. Audier décrit comme les «années noires» de la recherche française. Quant aux propositions de Mme Royal, Henri Audier estime qu'elles «collent à peu près» mais attend de lire en détail le programme de la candidate socialiste avant de poser un jugement.

Pays

France