Des chercheurs résolvent le mystère de la division cellulaire
Des chercheurs ont résolu les mécanismes se cachant derrière la division cellulaire asymétrique, un processus important dans le développement embryonnaire et dans le renouvellement des cellules souches. Les travaux, en partie financés par une bourse Marie Curie de l'UE, sont publiés en ligne par la revue Cell. Lorsque les cellules se divisent, elles résultent habituellement en deux cellules filles identiques. Cependant, dans certains cas, par exemple au cours du développement, la division cellulaire peut conduire à deux cellules filles à propriétés différentes, un procédé connu sous le nom de division cellulaire asymétrique. Lors de cette recherche récente, les scientifiques ont étudié l'embryon d'un ver nématode appelé Caenorhabditis elegans. Peu après que la cellule de l'oeuf ait été fécondée, l'embryon du C. elegans subit sa première division cellulaire, et les deux cellules en résultant ne sont pas identiques. La cellule se divise en deux cellules, une grande à la tête de l'embryon et une petite à son autre extrémité. Selon les chercheurs, pour une division asymétrique réussie, le fuseau achromatique qui sépare les chromosomes de la cellule, doit se situer à l'arrière de l'oeuf, et non au centre. «Juste avant la division cellulaire, le fuseau achromatique se dirige vers l'arrière de la cellule tout en oscillant de haut en bas», déclare François Nédélec du Laboratoire européen de biologie moléculaire (LEBM). «Nous souhaitions découvrir les mécanismes de ce mouvement et explorer ses propriétés.» Les filaments de protéines appelés microtubules, qui peuvent croître et se contracter selon leurs besoins, tentent de ramener le fuseau achromatique dans la partie droite de la cellule. Le Dr Nédélec et ses collègues ont étudié le comportement des microtubules au moyen de simulations par ordinateur et de microscopie. Ils ont découvert que les microtubules croissent jusqu'à ce qu'ils touchent le cortex cellulaire, une structure qui repose juste en-dessous de la membrane plasmique et couvre la cellule. Dès que les microtubules touchent le cortex, ils commencent à se contracter, et cette contraction tire le cortex vers l'intérieur. «Nous ne connaissons pas encore le fonctionnement exact», a commenté Cleopatra Kozlowski, également membre du LEBM. «L'une des possibilités pourrait être qu'une partie du cortex se raccroche au microtubule lorsqu'il se contracte, en tirant ainsi sur tout le fuseau.»