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Le Parlement adopte le paquet «climat»

Le Parlement européen a adopté, à une très large majorité, le paquet climat au cours de sa session plénière à Strasbourg, en France. Les membres du Parlement européen (MPE) ont voté six propositions qui devraient permettre à l'UE de remplir ses objectifs ambitieux visant à réd...

Le Parlement européen a adopté, à une très large majorité, le paquet climat au cours de sa session plénière à Strasbourg, en France. Les membres du Parlement européen (MPE) ont voté six propositions qui devraient permettre à l'UE de remplir ses objectifs ambitieux visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20%, à améliorer l'efficacité énergétique de 20%, et à augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l'UE de 20%, tout cela d'ici 2020. Le paquet climat-énergie présente également le projet de l'UE de réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre si les États membres parviennent à accord international satisfaisant. Le paquet avalisé par les parlementaires établit une version plus ambitieuse du système d'échange d'émissions (Emissions Trading Scheme ou ETS). Il impose également des taux d'émissions de CO2 pour les nouveaux véhicules de 120 grammes par kilomètre et prévoit un cadre pour l'élaboration et la mise en place de douze projets de démonstration relatifs aux technologies de captage et stockage du carbone (CCS). Les parlementaires se sont également mis d'accord sur les objectifs nationaux applicables à chaque État membre, en vue de réduire les émissions des sources non couvertes par l'ETS (telles que les transports routiers et maritimes, les services, les bâtiments et l'agriculture); ils ont également révisé la directive sur la qualité des combustibles en vue de réduire les impacts environnementaux découlant de l'extraction, du traitement et de la combustion des carburants utilisés par les transports. «Le paquet climat-énergie de l'UE fait partie de la solution face au changement climatique et à la crise économique et financière actuelle.» D'après le président José Manuel Barroso, «le paquet climat-énergie de l'UE constitue un 'new deal' vert, qui améliorera la compétitivité de l'industrie européenne dans un monde devant restreindre de plus en plus ses émissions de carbone. Le passage à une économie à faible intensité de carbone encouragera l'innovation, générera de nouvelles opportunités commerciales et créera de nouveaux emplois plus écologiques.» De nombreux députés ont salué le vote en le qualifiant d'évènement «historique». «Par l'adoption du paquet climat-énergie aujourd'hui, le Parlement européen a fait un pas en avant historique dans la lutte contre le changement climatique, qui menace de rendre insupportable la vie sur notre planète», a déclaré Joseph Daul, MEP, président du groupe PPE-DE au Parlement, après le vote. «Grâce à ce vote au Parlement européen aujourd'hui, l'Europe se place à l'avant-garde du combat pour sauver l'environnement, et saura assumer son rôle de leader mondial dans ce domaine au sommet de Copenhague en 2009.» Néanmoins, beaucoup pensent que cette législation ne va pas assez loin. La député finlandaise et vice-présidente du comité du Parlement européen sur l'environnement, Satu Hassi, déclare que «le paquet climat-énergie tel qu'il est aujourd'hui ne répond pas aux exigences du Parlement européen et n'est pas à la hauteur du consensus scientifique sur les mesures nécessaires pour lutter contre le changement climatique». Néanmoins, d'autres soutiennent que l'adoption du paquet suite à un vote se révèle être un accomplissement important. «Nous aurions bien évidemment souhaité qu'il aille plus loin, mais nous devrions être satisfaits de voir les 27 États membres parvenir à un accord», fait remarquer la député suédoise Lena Ek, membre du parti libéral. «Le rejet de ce compromis n'est pas une option, car nous nous retrouverions les mains vides à Copenhague.» Les groupes verts étaient également d'avis que la législation aurait pu aller plus loin, alors que Greenpeace pressait l'UE de réduire les émissions d'au moins 30%. «Les scientifiques nous informent qu'il faudrait réduire les émissions d'au moins 30%, et nous devons le faire ici, en Europe», a déclaré Joris den Blanken, de l'unité Politique énergétique et climatique de Greenpeace. «Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer dans cette lancée.» Sur le front de la recherche, EuropaBio a salué le vote, disant qu'il apportait un environnement de travail prévisible à l'industrie de la biotechnologie favorable au développement de biocombustibles avancés. «La mise en oeuvre d'une approche à deux étapes concernant le seuil d'émission des gaz à effet de serre, et de mesures incitatives relatives aux biocombustibles de deuxième génération encourageront le soutien du public, l'investissement du secteur privé dans la recherche et le développement en vue d'accélérer le développement et la commercialisation des biocombustibles de seconde génération», explique la présidente du groupe de travail sur les biocombustibles d'EuropaBio, Kirsten Birkegaard. Parallèlement, l'industrie automobile a appelé à l'aide afin de pouvoir pleinement remplir les objectifs déterminés dans le paquet climat. «La loi exige que l'industrie poursuive ses investissements dans la R&D [recherche et le développement] et dans de nouveaux programmes sur les produits afin d'atteindre cet objectif à court terme», peut-on lire dans un communiqué du groupe industriel ACEA. «En outre, les objectifs quant aux émissions de CO2 fixés par l'UE exigent de nouvelles avancées technologiques, de nouvelles infrastructures de rechargement de combustibles ainsi qu'un renouvellement de la flotte automobile sur les routes européennes.»

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