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Selon un rapport, la coopération UE-Russie en matière de recherche pourrait être encore meilleure

La coopération UE-Russie se déroule bien et la contribution des partenaires russes aux projets financés par l'UE est très appréciée des partenaires de l'UE. Toutefois, d'importants progrès restent encore à faire afin d'encourager la participation de la Russie aux programmes-ca...

La coopération UE-Russie se déroule bien et la contribution des partenaires russes aux projets financés par l'UE est très appréciée des partenaires de l'UE. Toutefois, d'importants progrès restent encore à faire afin d'encourager la participation de la Russie aux programmes-cadres de l'UE et de l'intégrer complètement à l'Espace européen de recherche (EER). Telles sont les conclusions principales d'un nouveau rapport élaboré par le projet RUSERA EXE («Expanding ERA over Russia»), financé par l'UE à hauteur de 240000 euros au titre du domaine d'activité «Coopération internationale» du sixième programme-cadre (6e PC). L'objectif du projet était de renforcer la coopération UE-Russie en matière de recherche à travers la création et le soutien de liens entre les chercheurs individuels dans les deux régions. Le rapport est fondé sur une étude et des entretiens effectués auprès de chercheurs et autres parties prenantes impliqués dans la coopération UE-Russie. Les résultats montrent la haute estime que portent les coordinateurs de projets de l'UE aux chercheurs russes; en effet, ils font l'éloge des compétences scientifiques et de la fiabilité personnelle de ces derniers, et expriment leur volonté de fournir des résultats de recherche de haute qualité. Par ailleurs, les chercheurs européens et russes considèrent la contribution russe aux projets de recherche comme «essentielle». Toutefois, le rapport dévoile de nombreux obstacles enfreignant une collaboration en matière de recherche plus significative et meilleure entre l'UE et la Russie. La langue reste cependant un sérieux problème; de nombreux Européens interrogés lors du sondage ont déclaré qu'ils auraient systématiquement fait face à de sérieux problèmes s'ils n'avaient pas reçu l'aide du personnel russophone de leurs propres institutions. La nature hiérarchique de la plupart des organismes de recherche russes conduit également à des défis; peu de chercheurs ont le pouvoir de décision, et si une signature est requise pour un document, cette procédure doit généralement passer par un certain nombre d'étapes dans la hiérarchie. Par ailleurs, un manque de financement du côté russe empêche également de nombreux partenaires russes de participer à des réunions de démarrage dans l'UE. De ce processus d'orientation fragmenté résulte que les chercheurs russes possèdent parfois une vue moins détaillée de leur rôle dans le projet et des devoirs qu'ils sont attendus de remplir. Quant à la gestion de projet, le rapport a montré que les chercheurs russes manquaient de savoir-faire en comparaison de leurs homologues européens, et avaient des lacunes concernant les lois régissant le programme-cadre. Plus particulièrement, certains chercheurs européens se sont également plaints du fait que justifier les dépenses ne fasse pas partie de la culture des instituts de recherche russes, comme c'est le cas pour les projets financés par l'UE. Le rapport présente un certain nombre de solutions et de mesures permettant de surmonter ces problèmes. Par exemple, il appelle à un développement des structures de soutien du 7e PC (septième programme-cadre) en Russie, notamment dans les régions, afin que tous les chercheurs puissent se renseigner facilement sur les programmes de recherche de l'UE. Davantage de financement est nécessaire pour permettre aux chercheurs russes de voyager en vue des réunions sur les projets dans l'UE afin de contribuer plus pleinement à la direction complète du projet. Parallèlement, les chercheurs européens devraient se rendre en Russie afin d'établir de bonnes relations personnelles avec les scientifiques locaux. Les chercheurs européens doivent également être conscients de la structure des institutions de recherche russes, et considérer les scientifiques comme des médiateurs dans une hiérarchie qui semble avoir peu d'expérience en matière de coopération internationale dans le domaine de la recherche. Le développement de leurs compétences complémentaires, notamment en matière de gestion de projet, de langue et de communication élargie, profiterait aux chercheurs russes. Au niveau institutionnel, les fonds de l'UE doivent être gérés de façon transparente et en accord avec les lois de l'UE. «Au sein du 7e PC, la Communauté européenne et la Russie coopèrent encore plus étroitement que lors du 6e PC, en définissant conjointement les thèmes de RDT présentant un intérêt et des bénéfices communs, et en offrant des instruments spécifiques pour encourager une coopération en RDT intensifiée», conclut le rapport. «Le développement d'une stratégie de mise en oeuvre directe de mesures nécessaires afin de permettre à la Russie et à l'Europe d'exploiter pleinement le potentiel élevé de la coopération UE-Russie en RDT dans les années à venir, notamment dans le cas de l'association de la Russie au 7e PC, sera d'une importance capitale.» Dans son avant-propos sur le rapport, le coordinateur du projet Yuri Pokholkov de l'association russe de formation des ingénieurs écrit: «J'espère que le présent rapport sera utile pour les chercheurs et directeurs de la recherche de Russie et d'Europe, et se révèlera également indispensable pour une coopération internationale efficace et mutuellement bénéfique dans les domaines scientifique et technologique.»

Pays

Russie

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