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Une étude montre les bases génétiques des infections fongiques.

Deux études indépendantes publiées conjointement dans la revue New England Journal of Medicine ont fait appel au séquençage de l'ADN et à la cartographie génétique pour identifier deux protéines qui, lorsqu'elles sont absentes ou mutées, empêchent l'organisme de lutter contre ...

Deux études indépendantes publiées conjointement dans la revue New England Journal of Medicine ont fait appel au séquençage de l'ADN et à la cartographie génétique pour identifier deux protéines qui, lorsqu'elles sont absentes ou mutées, empêchent l'organisme de lutter contre les candidoses. Les résultats de ces études, financées en partie par l'UE, pourraient renforcer notre compréhension des causes génétiques des infections fongiques et conduire à de nouveaux traitements, contre les Candida mais aussi contre d'autres types d'infections fongiques. Le soutien de l'UE provient du projet MC-PIAID («Marie-Curie grant on primary immuno-deficiencies and auto-immune diseases»), dont le budget s'élève à 1,6 million d'euros. Ce dernier était financé au titre de la ligne budgétaire «Ressources humaines et mobilité» du sixième programme-cadre (6e PC). Les infections fongiques comme le muguet (par Candida albicans) ou la mycose des pieds (pied d'athlète) sont très répandues et touchent chaque année un très grand nombre de personnes. Pour la plupart, c'est une infection passagère, mais certaines semblent y être particulièrement sensibles. Les traitements sont nombreux et plus ou moins efficaces, les infections fongiques étant connues pour leur résistance et s'attaquant régulièrement aux même victimes. Aujourd'hui, deux équipes de recherche internationales et indépendantes pourraient avoir découvert la cause de cette sensibilité. Conduite l'une par la Radboud Universiteit aux Pays-Bas et l'autre par l'University College de Londres au Royaume-Uni, les équipes ont découvert que les mutations de deux protéines nommées Dectin-1 et CARD9 contrariaient la capacité du système immunitaire à contrôler les infections fongiques. Dans son état normal, la protéine Dectin-1 reconnaît la présence de Candida dans l'organisme, et les cellules immunitaires envoient un signal à la protéine CARD9 qui agit en tant que molécule de liaison. CARD9 déclenche alors la réponse du système immunitaire en vue de protéger l'organisme contre les microbes. Si l'une ou l'autre des protéines est absente ou mutée, le système immunitaire ne pourra contrôler l'infection, ce qui se traduit par des candidoses plus fréquentes, particulièrement les candidoses vaginales à C. albicans. «Ces résultats sont une première étape dans la compréhension de la sensibilité génétique à des maladies fongiques courantes et pénalisantes comme l'onychomycose et la candidose vulvovaginale récurrente», déclare le Dr Bart Ferwerda de la Radboud Universiteit, qui a été le premier à identifier les mutations Dectin-1 chez une famille souffrant d'infections fongiques muco-cutanées. Le Dr Erik-Oliver Glocker de l'équipe de recherche de l'University College de Londres, qui a découvert la relation entre la protéine CARD9 et les Candida, déclare que ces résultats importants permettront de réaliser de grands progrès en matière de traitements. «Cette découverte apporte davantage d'informations sur l'interaction entre les champignons et le système immunitaire de l'homme, ouvrant la voie à de futures thérapies pour les patients atteints de candidoses.» Des expériences antérieures, conduites pour déterminer la réaction des souris à des infections fongiques, avaient abouti à des résultats similaires, montrant que la capacité de réagir à ces infections est identique chez l'homme. «Le processus de réponse à l'infection fongique a déjà été étudié chez la souris, mais il est très intéressant de constater qu'il est identique chez l'homme», déclare le professeur Mihai Netea, dont l'équipe à la Radboud Universiteit a découvert les relations entre la protéine Dectin-1 et les infections fongiques. «Ces nouveaux résultats montrent que les mécanismes de protection contre les infections fongiques ont été largement conservés lors du processus évolutif qui distingue les souris des hommes, ce qui n'a pas toujours été le cas pour d'autre microbes.» Les consortiums de recherche comprenaient également le National Center for Biotechnology Information (NCBI) aux États-Unis et l'université technique de Munich en Allemagne.

Pays

Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, États-Unis

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