Skip to main content
European Commission logo
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary

Article Category

Contenu archivé le 2023-03-16

Article available in the following languages:

Veuillez laisser un message: les stratégies de boîte de messagerie vocale des insectes

L'homme utilise les boîtes de messagerie vocale pour être en contact avec ses amis et famille lorsqu'ils sont injoignables, mais il semblerait que nous ne sommes pas les seuls à avoir recours à cette technique. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Ecology Letters, d...

L'homme utilise les boîtes de messagerie vocale pour être en contact avec ses amis et famille lorsqu'ils sont injoignables, mais il semblerait que nous ne sommes pas les seuls à avoir recours à cette technique. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Ecology Letters, des scientifiques néerlandais montrent que des insectes herbivores utilisent les plantes comme des «téléphones écologiques» pour communiquer avec les autres insectes en laissant des messages dans le sol. L'équipe a découvert cette originale méthode de communication en étudiant le sénéçon jacobée, pour lequel ils ont découvert que les effets des insectes sur les champignons du sol est un moyen de communication pour les autres insectes. Les études antérieures menées par des scientifiques à l'institut néerlandais d'écologie (NIOO-KNAW) avaient établi que les insectes mangeant des racines changent la composition des feuilles, provoquant la libération de signaux volatils dans l'air pour convaincre les insectes terrestres de choisir une autre plante pour éviter toute compétition et empêcher toute contamination par des composants de défense dans la plante. Il est donc clair que les insectes souterrains et terrestres étaient capables de communiquer les uns avec les autres en utilisant la plante comme «téléphone»; mais en collaboration avec les collègues de la Wageningen Universiteit (WUR), les chercheurs se sont basés sur ces travaux et ont prouvé que les insectes laissent certaines traces dans le sol après s'être nourris de cette dernière. De ces traces, les futures plantes qui grandiront au même endroit détecteront les signaux du sol et les transmettre aux autres insectes. Ces messages sont spécifiques et les nouvelles plantes peuvent déterminer si la plante antérieure souffrait de chenilles ou d'insectes mangeurs de racines. «Les nouvelles plantes décodent le message laissé à la prochaine génération d'insectes herbivores, et leurs ennemis», explique Olga Kostenko du NIOO. «Les insectes revivent le passé.» Les chercheurs ont fait croître des sénéçons jacobées dans une serre et les ont exposés à des chenilles mangeuses de feuilles ou à des larves mangeuses de racines. Ils ont ensuite fait pousser des plantes dans le même sol et les ont exposés aux insectes. Le message laissé influençait fortement la croissance et probablement le comportement des insectes. La croissance et la palatabilité des nouvelles plantes dans le même sol ont imité les conditions des plantes antérieures, indiquant qu'une nouvelle plante transmet «l'héritage» aux chenilles et à leurs ennemis. Selon Mme Kostenko, «Nous avons découvert que la composition des champignons du sol changeait grandement et dépendait de si les insectes s'étaient nourris de feuilles ou de racines. Ces changements dans la communauté de champignons ont affecté à leur tour la croissance et la chimie des plantes suivantes et par conséquent, des insectes de ces plantes.» L'équipe travaille pour totalement comprendre la durée de stockage de ces «messages» préservés dans le sol. Ils espèrent étendre leurs recherches et déterminer si ce phénomène est présent dans la nature.Pour de plus amples informations, consulter: Netherlands Institute of Ecology (NIOO-KNAW): http://www.nioo.knaw.nl/en/node/12

Pays

Pays-Bas