L'UE soutient un projet sur les premiers établissements en Europe
L'UE soutient les efforts des jeunes scientifiques pour renforcer les connaissances et développer de nouveaux outils innovants par le biais d'études de recherche, indépendamment du domaine en question. Un bon exemple est un nouveau réseau multinational d'éducation soutenu dans le cadre du septième programme-cadre (7e PC) de l'UE appelé BEAN («Bridging the European and Anatolian Neolithic: demography, migration, and lifestyle at the advent of civilisation»). Ce projet, qui bénéficie une subvention de réseau de formation Marie Curie d'une valeur de 2,5 millions d'euros, vise à optimiser les compétences d'une nouvelle génération de chercheurs dans la génétique démographique, la modélisation informatique, l'anthropologie, la préhistoire et la démographie. Sous la direction d'anthropologues du Johannes Gutenberg Universitaet Mainz à Mayence, en Allemagne, les partenaires de BEAN sont originaires de France, d'Allemagne, de Serbie, de Suisse, de Turquie et du Royaume-Uni. L'un des objectifs du réseau est de mieux comprendre l'origine des premiers agriculteurs, qui se sont établis il y a 8000 ans en Asie mineure et dans les Balkans. On ignore toujours l'origine de ces arrivants: Étaient-ils originaires du Moyen-Orient? Sont-ils les ancêtres des populations européennes? Dans son ensemble, sept institutions de recherche et deux sociétés commerciales collaborent dans le cadre du projet BEAN, le réseau étant soutenu par deux principaux chercheurs pour tout ce qui concerne les services de consultance. Les partenaires associeront l'enseignement et la recherche dans les domaines de l'anthropologie et de la génétique, de la simulation et de la modélisation informatique et de l'archéologie préhistorique. Un intérêt spécifique a été placé sur une formation avancée dans la paléogénomique, la modélisation mathématique des changements culturels préhistoriques et des méthodes statistiques d'inférences démographiques. Zuzana Fajkosova, une candidate en doctorat qui a étudié à la Masaryk University et à la Charles University en République tchèque, sera la première des deux chercheurs du BEAN à commencer les travaux à l'institut d'anthropologie de Mayence en juillet. Ses travaux se concentreront sur l'évaluation de l'acide désoxyribonucléique (ADN) provenant de fragment d'os des derniers chasseurs-cueilleurs et des premiers agriculteurs dans la région entre l'Asie Mineur et les Balkans. En coopération avec des collègues d'Irlande, de Suisse et du Royaume-Uni, elle utilisera une technologie de séquençage de prochaine génération pour générer des données génomiques et développer un modèle pour le peuplement de l'Europe. «C'est à la fois un grand honneur et une merveilleuse occasion pour moi de travailler avec des chercheurs aussi renommés», commente le Dr Fajkosova. «J'ai hâte d'être à Mayence, de travailler dans l'université et dans le nouveau bâtiment de l'institut.» Le coordinateur de BEAN, le professeur Joachim Burger, commente: «Un élément important qui nous a conduit à la choisir était le fait qu'en plus de maîtriser les techniques biomoléculaires, elle possède également des compétences en programmation. Il y a quelques années, nous avons établi la discipline de la paléogénétique néolithique pratiquement sans aide. Toutefois, gérer des projets de génomique n'est possible qu'avec l'aide de collègues internationaux. C'est pour cela que nous sommes heureux que de tels réseaux nous donnent, à nous et nos collègues, la chance de former de jeunes talents.» Les jeunes scientifiques suivront des travaux académiques et pratiques, en coopération avec le réseau des deux entreprises. Le programme d'actions Marie Curie sélectionne les étudiants, ces derniers s'établissant dans un nouveau pays européen pour réaliser leurs travaux de recherche.Pour de plus amples informations, consulter: Johannes Gutenberg Universitaet Mainz: http://www.uni-mainz.de/eng/(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) Pour visualiser la fiche du projet BEAN sur CORDIS, veuillez cliquer:
Pays
Allemagne