Créer de nouvelles compétences et des emplois pour l'Europe
Environ 77 millions de citoyens européens âgés de 25 à 64 ans ne possèdent pas (ou très peu) de qualifications formelles, selon un nouveau rapport publié par la Commission européenne. Cela représente presque le tiers de la population d'Europe de cet âge. Le chômage est étroitement lié au manque de compétences, alors que les personnes plus qualifiées ont plus de chances de trouver un emploi.
Intitulé «De nouvelles compétences pour de nouveaux emplois en l'Europe», le rapport se fonde sur un examen approfondi de 17 projets de recherche financés par la direction générale de la recherche et de l'innovation au titre des sixième et septième programmes-cadres (6e et 7e PC). Les projets se sont penchés sur de nombreuses stratégies de formation et de création d'emplois conçues pour promouvoir la cohésion économique et sociale, ainsi que des objectifs spécifiques de l'initiative phare Europe 2020.
D'après le rapport, la voie à suivre est un dialogue plus ouvert. Il devrait se fonder sur un ensemble de preuves comparatives innovantes sur l'historique de l'emploi en Europe et une évaluation critique des politiques existantes. L'expérience mutuelle et l'apprentissage des politiques sont identifiés en tant qu'outils importants dans la lutte contre la précarité et le chômage.
Dans ses conclusions, la Commission européenne met l'accent sur le fait qu'un accès égal à l'éducation et à la formation professionnelle continue sont associés à des niveaux plus élevés d'emploi. Un niveau plus élevé de création d'emplois est également possible à travers des politiques du marché du travail ambitieuses qui soutiennent une variabilité élevée des contrats d'emploi et un niveau élevé des transitions d'emplois.
D'autres découvertes clés comprennent le fait que les compétences transversales avec un accent porté sur les domaines tels que la communication, la résolution de problèmes, la linguistique et les technologies de l'information et de la communication, sont de plus en plus importantes; ou que, à la lumière de l'incertitude économique croissante, une bonne gouvernance des compétences peut assurer le renforcement mutuel de l'évolution des compétences et de la création d'emplois.
Enfin, la Commission insiste sur l'importance d'adapter le marché aux travailleurs, notamment en ajustant les lieux de travail afin de stimuler les capacités des personnes et en compensant les capacités de travail restreintes. Des motivations telles que l'assistance technique, les bénéfices au travail ciblés avec attention ou les subventions des coûts salariaux, servent d'exemples de bonne pratique à cet égard.
Les découvertes du rapport s'articulent autour de quatre priorités principales mises en avant par l'initiative Europe 2020: améliorer le fonctionnement des marchés du travail, des travailleurs plus qualifiés, une meilleure qualité du travail et des meilleures conditions de travail, ainsi que des politiques plus fortes pour promouvoir la création d'emplois et la demande pour le marché. Les informations sur les groupes cibles spécifiques et le rôle de l'Europe sont également détaillées.
Le document se fonde sur les rapports finaux du projet, les documents de travail et les communiqués. Il a également mis l'accent sur des livres de projet connexes, des articles universitaires et le travail des institutions telles que le Centre européen pour le développement professionnel (Cedefop), la Fondation européenne pour l'amélioration de la vie des conditions de travail (Eurofound) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OECD).Pour de plus amples informations, consulter: Rapport «De nouvelles compétences pour de nouveaux emplois en l'Europe»: