L’UE finance des recherches innovantes pour que le ciel européen soit le plus sûr du monde
L’avion demeure l’un des moyens de transport les plus sûrs, les accidents aériens majeurs étant extrêmement rares dans l’UE. Cela est d’autant plus rassurant que l’Europe compte environ 150 compagnies aériennes et que l’année 2016 a enregistré un record historique qui s’établit juste sous la barre des 10,2 millions de vols dans le ciel européen, avec un trafic quotidien moyen de près de 28 000 vols – un chiffre supérieur au record précédent établi en 2008, à la veille de la crise économique. On estime que le trafic aérien atteindra 14,4 millions de vols par an à l’horizon 2035.
Renforcer l’engagement de l’UE en faveur de la sécurité aérienne
Si ces chiffres (et le fait que les catastrophes aériennes restent extrêmement rares) sont rassurants, il importe de ne pas pour autant nous reposer sur nos lauriers et de ne pas négliger l’importance de la sécurité. C’est pourquoi la Commission européenne est déterminée à développer et à déployer de nouvelles technologies pour atteindre son objectif consistant à faire du ciel de l’UE le plus sûr au monde d’ici 2050. Cette ambition politique est exposée dans la FlightPath 2050 Vision. Du point de vue de la recherche et du développement, l’engagement de l’UE à établir les normes les plus strictes en matière de sécurité aérienne se reflète également dans le financement dont bénéficie le programme Horizon 2020: plus de 60 millions d’euros sont consacrés au financement de projets axés sur la sécurité aérienne. Cette initiative fait suite et s’appuie sur les fonds importants alloués au cours du programme précédent, le septième programme-cadre (7e PC). La coopération internationale est également une composante essentielle, car elle permet de mobiliser des ressources supplémentaires. Certains des projets présentés dans ce Pack impliquent d’ailleurs au moins un partenaire non européen. Les efforts de recherche et d’innovation financés par l’UE se concentrent sur plusieurs domaines clés, notamment: aborder les aspects de la conception, de la fabrication et de l’exploitation des aéronefs et des infrastructures; limiter les risques liés aux conditions météorologiques extrêmes et à d’autres dangers; et réduire l’incidence des facteurs humains et des erreurs humaines sur la sécurité active et passive. Un autre élément clé tient au fait que le secteur aéronautique, à l’instar de nombreux secteurs traditionnels, est en train de se numériser rapidement, ce qui entraîne son lot de défis mais apporte également des solutions pour respecter des normes de sécurité rigoureuses.
Présentation de six nouveaux projets
Après les six premiers projets du 7e PC présentés dans notre première édition du Results Pack sur la sécurité aérienne, cette nouvelle publication en présente six nouveaux, tous financés cette fois au titre d’Horizon 2020. Le projet EPICEA, une entreprise commune UE-Canada, a mis au point des outils informatiques qui aideront les constructeurs à mieux prévoir et éviter les interférences électromagnétiques dans les aéronefs modernes, qui embarquent de plus en plus de systèmes électriques et de matériaux composites. Le projet VISION, une entreprise commune UE-Japon, met au point et teste des technologies intelligentes pour le guidage, la navigation et le contrôle des aéronefs afin de contribuer à réduire le nombre d’incidents et d’accidents dans l’aviation civile, tandis que le projet SafeClouds.eu entend améliorer la sécurité aérienne grâce à des outils intégrant les mégadonnées (Big Data). Le projet EUNADICS-AV renforce la sécurité en vol grâce à un système unique qui fournit des informations cohérentes et logiques en cas de danger dans l’espace aérien, comme par exemple la présence de cendres d’origine volcanique. Le projet SARAH, quant à lui, a recours à des outils de simulation pour renforcer la sécurité des avions et des hélicoptères en cas d’amerrissage d’urgence. Enfin, Future Sky Safety rassemble l’ensemble des recherches et des innovations en matière de sécurité des transports aériens de l’UE pour mettre au point de nouveaux outils et de nouvelles approches dans des domaines tels que les matériaux ignifuges, les sorties de piste, les compétences de pilotage et la gestion de la sécurité.