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Performance testing, calibration and implementation of a next generation system-of-systems Risk Governance Framework for nanomaterials

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Une boîte à outils pour une gouvernance efficace des nanorisques

Une équipe de chercheurs danois met actuellement au point un cadre complet de gouvernance des risques pour soutenir la commercialisation des nanomatériaux et des nanoproduits manufacturés.

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Malgré un fort courant en faveur du développement des nanomatériaux (NM) et des nanoproduits manufacturés, leur commercialisation reste pour le moment limitée. Cela est grandement dû à des préoccupations concernant les potentiels risques qu’ils peuvent présenter pour l’être humain ainsi que pour l’environnement. Malheureusement, les outils actuels d’évaluation des risques ne sont pas compatibles avec les NM, et les réglementations commencent tout juste à s’adapter à leur arrivée sur le marché; cela complique fortement la tâche des parties prenantes lorsqu’il s’agit de répondre de manière adaptée à ces risques. Afin d’évaluer et de gérer les risques associés aux NM ainsi qu’aux produits dérivés des NM déjà commercialisés et à ceux en cours de développement, il est nécessaire d’établir un cadre de gouvernance. Afin de répondre à ce besoin, le projet caLIBRAte financé par l’UE a lancé le Nano-Risk Governance Portal: un portail d’entrée unique pour la gouvernance des nanorisques. «Notre objectif était d’identifier et de valider un ensemble d’outils d’évaluation et de gestion des nanorisques, pouvant être intégrés dans un cadre de gouvernance de ces nanorisques» indique Keld Alstrup Jensen, professeur au National Research Center for the Working Environment (Danemark), et coordinateur du projet caLIBRAte.

Évaluer et valider des outils d’évaluation des risques

Évaluer et valider les outils d’évaluation et de gestion des risques proposés a constitué l’étape cruciale du développement du Nano-Risk Governance Portal (portail de gouvernance des nanorisques). Selon M. Jensen, aucun des outils d’évaluation existants spécifiques aux nanorisques n’avait été totalement testé et validé avant que le projet ne s’y intéresse. «En testant et en validant les outils intégrés au cadre, nous sommes en mesure d’augmenter le niveau de confiance concernant les résultats d’évaluation et de gestion des risques» indique-t-il. «Cela permettra par la suite de faciliter la communication relative aux risques et leur transfert en toute confiance entre les parties prenantes.» Afin d’identifier, de développer, d’évaluer, de valider et de faire la preuve de ces outils, les chercheurs ont lancé des travaux à grande échelle, qui ont démarré par la cartographie et la catégorisation des différents outils disponibles ainsi que des besoins des parties prenantes. Par la suite, ils ont mené une évaluation complète, au cours de laquelle chaque outil était classé en fonction de sa capacité à satisfaire les besoins et les exigences des différents acteurs. «Ce processus a permis une analyse et des tests plus détaillés des données recueillies sur la base des études de cas hautement qualitatives menées sur un sous-ensemble d’outils. Cela nous a aidé à présélectionner des candidats pour une potentielle inclusion au cadre», explique encore M. Jensen. Le projet a également développé de nouveaux outils. Par exemple, le radar des nanorisques est un outil web pouvant être configuré de manière à fournir une surveillance générale ainsi qu’une identification et un suivi spécifique de risques émergents ciblés. L’outil d’observation de la nanosécurité est quant à lui une application de suivi de la culture de la sécurité mise en place sur le lieu de travail et de sa perpétuation. Il peut être configuré avec un modèle de surveillance et de signalement de la sécurité relatif au lieu de travail ou à l’usage de nanoproduits. Un outil de gestion de projet a également été mis au point afin de soutenir la gouvernance structurée des nanorisques pendant l’innovation. «La validation finale des différents outils d’évaluation et de gestion des risques constitue une réussite majeure: un succès essentiel à la mise en place du cadre de gouvernance des nanorisques», indique M. Jensen. «Après tout, si nous ne pouvions pas valider les outils ni en faire la preuve, la mise en œuvre du cadre serait une victoire totalement vide de sens.»

Un portail unique

Grâce aux efforts intenses fournis pour réaliser les tests, le cadre et le portail de gouvernance des nanorisques caLIBRAte sont dès à présent en ligne et utilisables. Les utilisateurs peuvent y trouver des informations et des conseils pour identifier les NM, évaluer et gérer les risques afférents, surveiller le lieu de travail, et prendre des décisions. Le portail intègre également des études de cas, des données de mesure d’exposition et de dangers, ainsi que les meilleures pratiques en matière de développement de NM. «Les industriels ainsi que les utilisateurs ont désormais accès à un site web unique qui met à disposition des informations à la fois vérifiées et fiables sur les NM et sur les produits issus des nanotechnologies, sur leur sécurité, mais également sur la perception des risques», affirme M. Jensen.

Mots‑clés

caLIBRAte, gouvernance des nanorisques, nanomatériaux manufacturés, nanoproduits, évaluation des risques

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