Une nouvelle approche permet un franchissement rapide et sûr des frontières de l’UE
Dans le monde d’aujourd’hui, les États membres de l’UE sont confrontés à un certain nombre de défis en matière de gestion des mouvements transfrontaliers et de respect de leurs obligations au titre du code frontières Schengen, en particulier lorsqu’il s’agit de ressortissants de pays tiers. Les autorités frontalières et leur personnel doivent vérifier l’authenticité et la validité des passeports des voyageurs, les documents de voyage, ainsi que les conditions du séjour prévu. Cela peut se traduire par une saisie (appelée signalement) dans le système d’information Schengen, par exemple, en cas de perte de documents d’identité. La mobilité accrue des personnes et des biens a accentué ces défis. Il est donc nécessaire d’actualiser en permanence (voire de remplacer) les systèmes d’identification, de vérification et de gestion transfrontalière existants.
Des plans de voyage envoyés à l’avance
Le projet SMILE, financé par l’UE, a conçu, mis en œuvre et évalué un prototype de boîte à outils destiné à assurer un passage plus rapide et plus sûr des frontières, axé sur les frontières terrestres de l’UE. «Nous voulons introduire l’usage d’équipements mobiles pour la vérification biométrique auprès des autorités frontalières et nous éloigner des postes fixes actuellement utilisés, afin de rendre les contrôles plus rapides et plus pratiques», déclare le Dr Dimitrios Tzovaras, coordinateur du projet. Les partenaires du projet ont également instauré la pré-inscription, un concept similaire au processus d’enregistrement utilisé pour les voyages aériens, dans le cadre duquel les voyageurs utilisent l’application SMILE avant leur voyage afin de soumettre des informations concernant leur itinéraire. «Il peut s’agir du point de passage de la frontière, de la date et de l’heure du passage, des informations personnelles et biométriques, ainsi que du moyen de transport (voiture, bus, etc.) et de l’identité de toute personne les accompagnant, comme les membres de la famille, les amis ou les collègues de travail», explique Dimitrios Tzovaras. Cette approche garantit que les autorités frontalières disposent à l’avance de toutes les informations nécessaires, ce qui leur permet de procéder à n’importe quel contrôle hors ligne. Lorsque les voyageurs arrivent à la frontière, il ne leur reste plus qu’à effectuer une dernière vérification d’identité pour finaliser rapidement les formalités de passage.
Des temps d’attente réduits
Le système SMILE peut également être utilisé par les autorités pour gérer plus efficacement leurs ressources aux points de passage des frontières. Comme elles disposent d’informations concernant le nombre de voyageurs attendus aux différentes heures, elles peuvent adapter les horaires de travail de leur personnel en conséquence. Par ailleurs, le système SMILE peut informer les personnes pré-inscrites au cas où un grand nombre de voyageurs serait attendu pendant la tranche horaire correspondant à l’heure d’arrivée qu’elles ont indiquée, et leur suggérer un autre moment moins fréquenté. «Nous pensons que lorsque le système SMILE sera pleinement fonctionnel, il changera complètement la façon dont les citoyens voyagent à travers les frontières», remarque Dimitrios Tzovaras. «La situation actuelle, caractérisée par de longues files d’attente, appartiendra au passé, car les temps d’attente seront considérablement réduits tout en garantissant un niveau de sécurité identique, voire supérieur, qui assure la protection et la confidentialité de l’ensemble des données personnelles. Bien que le système SMILE soit axé sur les frontières terrestres, il peut également être appliqué aux frontières aériennes et maritimes, ce qui en fait une solution véritablement globale.» Les principaux bénéficiaires du système SMILE sont les autorités frontalières, qui disposeront de nouveaux outils leur permettant d’accomplir leurs tâches plus efficacement, et les voyageurs, qui verront leurs temps d’attente considérablement réduits. «Le système SMILE profitera également à la société européenne, puisqu’il renforcera la sécurité aux frontières, compliquant la tâche des personnes animées d’intentions malveillantes et souhaitant entrer dans l’UE», souligne Dimitrios Tzovaras.
Mots‑clés
SMILE, frontière, voyage, biométrique, pré-inscription, code frontières Schengen, système d’information Schengen