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A Novel Eco-Friendly, dually Efficient and Resistance-free Treatment of vaginITIs

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Traitement sans antibiotiques des infections vaginales

Quelque 450 millions de femmes connaissent au moins quatre infections vaginales par an. Un projet de l’UE a trouvé la réponse à ce problème récurrent et souvent douloureux qui nuit à la qualité de vie de tellement de femmes.

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La vaginose bactérienne (VB) et la candidose vulvovaginale (CVV) sont des infections vaginales courantes causées par des bactéries, souvent Gardnerella, ou une levure (un champignon) appelée Candida. Tous les traitements disponibles à ce jour sont à base d’antibiotiques ou d’antifongiques. En raison d’un usage prolongé ou d’une surconsommation de ces substances ou encore d’un mauvais diagnostic, l’incidence de la résistance aux médicaments est élevée, un phénomène que l’OMS considère comme l’une des plus grandes menaces pour la santé mondiale.

Tenir compte du microbiote vaginal

Tout comme d’autres organes, comme l’intestin et la peau, qui font l’objet d’une grande attention, le vagin abrite un microbiome composé de bactéries et de champignons. Tout déséquilibre du profil microbien dû à une utilisation inappropriée des antimicrobiens peut provoquer une inflammation et une nouvelle infection. La société suédoise GEDEA Biotech AB a mis au point un comprimé vaginal pour traiter les infections à levures et les infections bactériennes tout en préservant le microbiote vaginal. Le comprimé contient le glucono-delta-lactone, une substance naturelle essentielle dans le cadre d’une approche totalement nouvelle visant à assurer la santé du microbiote vaginal. Sa formulation, appelée pHyph, restaure et maintient le pH vaginal, qui est élevé pendant l’infection, et perturbe le biofilm de Candida et des bactéries sans provoquer de résistance au traitement. pHyph favorise également la croissance des lactobacilles bénéfiques, qui jouent un rôle important dans le maintien d’un microbiome vaginal sain et la prévention de la récurrence des infections. Grâce au financement de l’UE accordé au projet NEFERTITI, les essais préalables au lancement de pHyph sur le marché européen sont désormais terminés. La directrice générale de GEDEA Biotech et coordinatrice du projet NEFERTITI, Annette Säfholm, explique: «Les objectifs cardinaux du projet NEFERTITI étaient d’optimiser la formulation de pHyph, avant de mettre en œuvre un programme complet d’essais cliniques visant à démontrer son efficacité dans le traitement des infections vaginales et la prévention de leur récurrence, ainsi qu’à en confirmer l’innocuité.»

Une solution permanente pour le problème persistant que représente la résistance aux antimicrobiens

pHyph permet d’obtenir un taux de guérison de la VB similaire à celui de nombreux produits antibiotiques disponibles sur le marché, tout en affichant un taux de récurrence bien moindre et aucune infection secondaire par CVV. La CVV et la VB sont deux problèmes majeurs pour la santé des femmes. Elles engendrent un inconfort et une douleur physique intenses ainsi qu’une détresse psychologique. pHyph soulage les symptômes physiques associés aux infections vaginales. Annette Säfholm met en exergue la grande réussite des essais: «Une réduction des symptômes a été constatée chez 90 % des patientes, et 70 % des participantes à l’essai clinique ont signalé une absence de symptômes. Le taux de récurrence de la VB était nettement plus faible au 35e jour avec pHyph (13,9 %) par rapport au placebo (27 %) et tout au long de la période de suivi de 4 mois.»

Prochaines étapes de pHyph et rôle clé dans le maintien d’un microbiome vaginal sain

L’équipe de GEDEA Biotech entend commercialiser pHyph en Suède et dans le reste de l’Europe. Les chercheurs s’emploient à recueillir la documentation nécessaire à l’obtention du marquage CE. Ils prévoient également de lancer des essais de phase 3 afin d’obtenir l’approbation de la FDA aux États-Unis. «En parallèle, nous avons collecté des données intéressantes indiquant que pHyph contribue à la santé du microbiome vaginal, ce qui a d’importantes implications», signale Annette Säfholm. Il a été démontré qu’un profil microbien sain est important pour d’autres indications médicales, notamment la prévention de l’accouchement prématuré.» «pHyph est un substitut très prometteur aux antimicrobiens. Nous avons la ferme conviction que pHyph remplacera les antibiotiques en tant que traitement de première intention de la VB pour de nombreux patientes», souligne Helena Strevens, directrice médicale de GEDEA Biotech et gynécologue en chef.

Mots‑clés

NEFERTITI, pHyph, VB, infection vaginale, Candida, antibiotiques, résistance, microbiome vaginal, vaginose bactérienne

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