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AI-based video compression for emerging technologies

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Comment l’intelligence artificielle transforme le domaine de la compression vidéo

Un projet financé par l’UE introduit sur le marché une compression fondée sur l’IA qui augmentera l’approvisionnement en bande passante internet et réduira la consommation d’énergie de manière significative.

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Les données d’images et de vidéos représentent la majorité des informations transmises sur l’Internet et sont amenées à connaître une forte croissance dans les années à venir. Cette dynamique a pour corollaire d’épuiser l’approvisionnement en bande passante à un rythme insoutenable. La quantité d’énergie utilisée et de CO2 générée par les vidéos en ligne constitue une préoccupation majeure, qui met en exergue le besoin de disposer de méthodes efficaces de compression vidéo et d’image afin d’assurer la stabilité des communications. Deep Render, une jeune pousse de R&D spécialisée dans les technologies de compression vidéo et d’image fondées sur l’IA, a mis au point une nouvelle approche de la compression vidéo. Celle-ci combine l’IA, l’apprentissage automatique, les statistiques et la théorie de l’information, dans une approche non linéaire de la compression vidéo qui imite le traitement neurologique de l’œil humain. «Dans le cadre du projet AISTREAM, financé par l’UE, nous entendions poursuivre le développement de la technologie de compression fondée sur l’IA. L’objectif était de démontrer que cette technologie était prête pour l’étape suivante, à savoir la commercialisation», explique Chri Besenbruch, coordinateur du projet et cofondateur de Deep Render.

Mise sur le marché de la compression fondée sur l’IA

«Après des années de travail acharné et d’efforts de recherche et de développement exceptionnels, la technologie est enfin prête; elle promet d’apporter d’énormes gains de performances en matière de compression et va bientôt venir bouleverser les marchés mondiaux de la compression. Elle est passée d’une technologie “émergente” à une technologie “prête à être utilisée”», confirme Chri Besenbruch. L’écosystème est également prêt. «L’écosystème d’accélérateur d’IA a atteint un point critique et permet désormais l’exécution de l’IA vidéo sur les dispositifs mobiles/de périphérie», ajoute Chri Besenbruch. Qui plus est, l’application de la compression fondée sur l’IA à des types de données exotiques (vidéo RV, données médicales, données satellitaires) est simple. Pour la première fois, il est possible de créer une technologie de compression spécifique au marché/aux données. Le projet confirme également l’engouement des clients à l’égard de la compression fondée sur l’IA. «Ils veulent essayer de la déployer dans les plus brefs délais. Cela dit, afin de mettre la technologie en production ou en mode de test bêta, quelques fonctionnalités manquantes liées au streaming doivent encore être développées», précise Chri Besenbruch.

Contribuer à l’atténuation du changement climatique par l’UE

À long terme, les travaux du projet, à savoir la conception d’une meilleure technologie de compression et son application aux technologies émergentes, ont une incidence sur trois domaines clés. Premièrement, ils déverrouillent l’innovation en améliorant les produits existants et en favorisant la création de nouveaux produits, ce qui constitue un objectif de l’UE. Ils ont également une incidence sur la durabilité en prolongeant la durée de vie des infrastructures existantes. «Une meilleure compression réduit la taille des fichiers, ce qui permet aux infrastructures existantes de traiter davantage de données. De facto, une meilleure compression a un effet multiplicateur sur l’infrastructure de fibre optique existante. Par conséquent, une compression cinq fois plus efficace génère environ 15 billions de dollars de valeur pour la société et réduit les distributions liées aux infrastructures dans l’environnement», fait remarquer Chri Besenbruch. De plus, les gens ne se rendent souvent pas compte de l’ampleur de l’empreinte carbone de la consommation de vidéos en ligne. Les émissions des vidéos en ligne sont proportionnelles à la taille des fichiers. Des fichiers plus volumineux se traduisent par plus de stockage et d’entreposage de données (refroidissement, électricité), plus de transmission de données (électricité) et plus de besoins en infrastructure (distribution dans l’environnement). «Une technologie de compression plus performante réduit la taille des fichiers, ce qui fait décroître linéairement les émissions. Une compression cinq fois plus efficace réduit par cinq les émissions», souligne Chri Besenbruch. Cela contribue à l’atténuation du changement climatique par l’UE grâce à la réduction de la production de CO2 et accompagne la transition du secteur de la vidéo à la demande vers une économie propre en réduisant considérablement son empreinte énergétique et carbone. Enfin, il existe une forte corrélation entre la croissance économique et la croissance de l’approvisionnement en bande passante, dans la mesure où les services numériques plus récents exigent généralement plus de bande passante. «Une meilleure compression augmente considérablement la bande passante, ce qui ouvre de nouvelles possibilités et stimule la croissance économique», conclut Chri Besenbruch.

Mots‑clés

AISTREAM, IA, compression vidéo, approvisionnement en bande passante, génération de CO2, technologies émergentes, marchés mondiaux de la compression, secteur de la vidéo à la demande

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