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Evolutionary ecology of reproductive modes in non-marine ostracodes

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Evolution des ostracodes non marins

Les ostracodes sont de petits crustacés bivalves qui peuvent être trouvés dans divers environnements aquatiques et humides et qui supportent des conditions environnementales difficiles. Les responsables de ce projet financé par la CE ont étudié de façon approfondie leurs modes de reproduction en fonction de leur diversité et ont fait des découvertes intéressantes sur leur évolution. Outre les retombées dans les domaines de la surveillance des écosystèmes et de la reconstruction paléo-environnementale et climatique, ces résultats intéressants peuvent faire progresser de manière significative la recherche sur le cancer.

Changement climatique et Environnement icon Changement climatique et Environnement

L'un des plus anciens organismes vivants de notre planète, l'ostracode, a réussi à survivre et à évoluer au fil des années dans des conditions environnementales très difficiles. Les trois principales lignées d'ostracodes non marins, appelés les Darwinula stevensoni, les Limnocythere inopinata et les Eucypris virens se sont différenciées il y a près de 400 millions d'années et ont évolué différemment. L'étude de leurs modes de reproduction et de leur distribution géographique peut permettre de mieux comprendre leurs mécanismes d'évolution et de leurs écosystèmes. C'est à partir de cette étude que les responsables de ce projet ont analysé la répartition des systèmes de reproduction des ostracodes en Europe et observé l'existence d'une grande diversité entre les espèces et les genres. Si les lignées L. inopinata et Eucypris virens sont constituées de groupes de clones rassemblés de façon spécialisée, la lignée D. stevensoni se base sur un génotype plus générique. C'est au moyen de diverses stratégies que les chercheurs de ce projet ont également analysé la diversité génétique et morphologique des espèces. La lignée Eucypris virens présente le degré le plus élevé de diversité morphologique et génétique (plus de 200 clones) alors que la lignée D. stevensoni présente la plus faible diversité génétique (seulement quelques clones). Ces précieux résultats permettent de mieux comprendre les facteurs qui déterminent la reproduction des ostracodes non marins et ils faciliteront les études écologiques des populations existantes et disparues dans le cadre du contrôle des écosystèmes. Par ailleurs, la reconnaissance morphologique des clones spécialisés, comme ceux de la lignée L. inopinata peut constituer une méthode raffinée de reconstruction paléo-environnementale et climatique. Plus important encore, l'intégrité observée dans le génome nucléaire des anciens ostracodes asexués de la lignée Darwinula a permis de conclure avec certitude que ces derniers comportent un génotype adaptable à tous les cas de figure. Par rapport aux lois de l'évolution, ce génotype a très probablement été conservé au fil des années grâce aux systèmes de réparation très efficaces de l'ADN dont la poursuite de l'étude devrait faire progresser la recherche sur le cancer.

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