Gestion de la sûreté des réacteurs nucléaires Vers une simplification de la gestion des réacteurs nucléaires? Peut-être, grâce au groupe européen Eurocore (European Group for the Analysis of Corium Recovery Concepts). Ses chercheurs ont en effet étudié la stabilisation de la fusion, ouvrant la voie à d'autres activités de recherche et développement. Énergie Dans le coeur des réacteurs nucléaires, les températures sont extrêmement élevées. Il est donc essentiel de maîtriser parfaitement le processus afin d'éviter tout risque d'accident. En effet, le matériau constitutif du coeur peut surchauffer, s'oxyder, ou fondre, s'étaler puis se resolidifier. La fusion du coeur survient en deux phases. La première phase couvre la dégradation des crayons de combustible et des barres de commande ainsi que la coulée et la resolidification du matériau métallique. Il s'ensuit la fonte de la céramique, la déformation du coeur, ainsi que la coulée et le dépôt du matériau en fusion. Le mélange de matériaux partiellement fondus, et risquant d'interagir avec la structure interne du réacteur, le béton ou l'enceinte de confinement, s'appelle le corium. Les chercheurs d'Eurocore en ont étudié la stabilisation et la récupération, prenant notamment en compte cinq concepts de stabilisation du coeur: maintien à l'intérieur de la cuve du réacteur avec refroidissement extérieur, interaction béton-coeur avec refroidissement supérieur, étalement hors de l'enceinte avec arrosage supérieur, injection d'eau par arrosage inférieur et concept du creuset avec matériau sacrificiel. Cette étude a souligné l'importance de mettre au point d'autres scénarios détaillés afin d'améliorer la connaissance du déroulement de ces hypothétiques accidents. Elle a également souligné avec efficacité les domaines et critères de modélisation de ces scénarios, contribuant de plus à améliorer la gestion des accidents.
