Impact des ondes ultrasoniques sur les propriétés physiques de la roche
La diminution continuelle des sources de combustibles fossiles, telles que le charbon, le pétrole et le gaz, implique des besoins nouveaux, à savoir l'utilisation de sources d'énergies plus durables. Une autre alternative serait d'utiliser l'énergie nucléaire pour produire de l'électricité, ce qui pourrait réduire de façon significative les émissions de dioxydes de carbones provenant de la combustion d'énergies fossiles. On considère ces gaz à effet de serre comme étant l'un des facteurs clés du changement climatique et du réchauffement planétaire. Bien que les déchets nucléaires soient traités en toute sécurité depuis des années, les recherches se poursuivent perpétuellement dans ce domaine, afin de résoudre ce problème de la manière la plus pratique et la plus réaliste qui soit. Dans ce contexte, les participants de ce projet se sont intéressés à l'étude de la composition structurelle de la barrière rocheuse entourant les laboratoires souterrains profonds. Dans ce but, les scientifiques ont développé des outils et des techniques d'interprétation spéciaux, permettant de pratiquer des sondages par ultrasons pour évaluer les possibilités de stockages de déchets nucléaires. Parallèlement aux outils et techniques, des études de modélisation numérique basées sur un code dynamique de propagation des ondes ont permis de réunir un jeu de résultats exploitables. Cet ensemble de données devrait faciliter considérablement l'analyse des propriétés des transmissions ultrasoniques par rapport aux caractéristiques habituelles des masses rocheuses, telles que la densité, la taille et l'orientation des fissures, ainsi que leur contenance en liquide. Les 667 modèles mis en oeuvre ont fourni des informations détaillées sur les variations de phase et les spectres d'amplitude, en comparaison à ceux qui peuvent être observés lorsqu'une onde traverse un corps parfaitement élastique. Ces données peuvent être mises en relation avec d'autres résultats, issus de tests in situ ou en laboratoire, afin d'obtenir des moyens d'interprétation fiables des propriétés et du comportement de la roche. Hormis pour la gestion des déchets radioactifs, ce résultat pourrait également servir dans les endroits où l'on procède fréquemment à des tests non destructifs de matériaux friables, tels que le béton où certains métaux. On peut par exemple citer les secteurs miniers et pétroliers, les études sismologiques et le génie civil pour la construction de barrages, de tunnels et de ponts.