De nouvelles données sur les risques de cancer généré par les toxines
Étant donné le risque que l'OTA fait courir aux consommateurs, la recherche sur la manière dont cette toxine induit des pathologies est primordiale pour définir des niveaux acceptables dans la chaîne alimentaire. Dans le cadre du programme LIFE QUALITY de l'UE, un projet a étudié les modes d'actions spécifiques de l'OTA qui induisent les cancers. L'OTA a été liée spécifiquement à des affections et à des tumeurs rénales. L'examen des mécanismes de la genèse des tumeurs a donc constitué un des sujets principaux du projet. Les chercheurs de l'université de Würzburg ont effectué une série de tests in vitro et in vivo sur des rats, pour étudier les effets de l'OTA. Leurs travaux indiquent que l'OTA ne se liait pas à l'ADN du foie et des reins et ne créait pas d'adducts dans les molécules d'ADN. L'administration répétée d'OTA a entraîné la toxicité des reins ainsi que des concentrations élevées dans les reins et le foie des animaux. Toutefois, les observations n'ont pas pu établir que le mode d'action de l'OTA facilitait la génotoxicité étant donné l'absence de lien avec l'ADN. Les chercheurs ont suggéré que la formation de tumeurs est initiée par des altérations de l'adhésion et de la communication entre cellules, induites par l'OTA. De plus, l'administration d'OTA chez le rat a provoqué l'inhibition d'une série de processus enzymatiques impliqués dans la protection contre le stress oxydant. La réduction des mécanismes de défense cellulaire des reins pourrait par conséquent induire la formation de tumeurs. Le projet a généré une masse d'informations précieuses concernant le mécanisme de l'action de l'OTA. Celles-ci pourraient constituer la première étape sur la voie de l'établissement d'un ensemble exhaustif de mesures protégeant à long terme la chaîne alimentaire. Ces résultats intéressent particulièrement les institutions gouvernementales et les entreprises privées s'occupant de traitement et de commercialisation alimentaire.
