Tests de chaudière à lit fluidisé pour la combustion de biodéchets en toute sécurité
Les émissions de gaz à effet de serre et de particules par les petites centrales électriques et de cogénération constituent une préoccupation environnementale majeure. Des expériences ont été réalisées à l'aide d'une chaudière à lit fluidisé d'1 MWth d'entrée fabriquée par la société néerlandaise Crone, partenaire du projet, en vue de résoudre les problèmes inhérents. Les émissions de gaz et de particules ont été mesurées, après quoi des paramètres de fonctionnement tels que la vitesse de fluidisation, la température du lit, la gradation de l'air et la co-combustion d'autre types de biomasse, ont été étudiés. Il est apparu que des vitesses de fluidisation supérieures au sein du système se traduisaient par une réduction des émissions de gaz résultant de la combustion de bois de qualité B (bois de démolition) en raison d'un meilleur mélange au niveau du lit du brûleur. En outre, la combustion de bois de démolition palettisé génère des émissions de gaz acceptables. Les chercheurs ont toutefois découvert que des températures de combustion inférieures à 850 °C avaient des répercussions négatives sur le comportement de combustion. Lorsque le système de chaudière renferme uniquement un cyclone, les niveaux d'émissions solides sont inacceptables. En outre, le bois de démolition palettisé dégage une concentration relativement élevée de plomb. En revanche, la combustion de pastilles de résidus de poivriers provenant de serres est mauvaise. Même dans des conditions de co-combustion avec 25 % de résidus de poivriers, des émissions de gaz très importantes et une agglomération (production d'une masse de solide) ont été constatées, malgré l'utilisation d'un additif pour empêcher ce phénomène. Du point de vue de l'environnement, l'utilisation de chaudières à lit fluidisé à haut rendement pour brûler la biomasse constitue une alternative à la mise en décharge. La technologie développée pourrait être appliquée au traitement des biodéchets ménagers en combinaison avec des carburants traditionnels. En outre, grâce au développement d'outils visant à réduire les problèmes opérationnels et les émissions, l'utilisation de ces chaudières pourrait devenir une méthode de production d'énergie viable en vue de remplacer les carburants fossiles dans les centrales, le cas échéant.
