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Diagnoses, pathogeneses and epidemiologies of salmonid alphavirus diseases (SPD/SD DIAGNOSIS)

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Élimination d'un virus par reproduction sélective des saumons

Les pratiques aquacoles de culture intensive favorisent le développement de maladies telles que la maladie pancréatique virale. L'utilisation de la résistance naturelle du saumon de l'Atlantique à ce virus insidieux pourrait représenter une solution durable au problème d'infection virale des stocks de poissons d'élevage.

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L'aquaculture constitue une bonne réponse à la surpêche et la diminution des stocks, et répond également à une forte demande du consommateur pour du poisson frais. Comme à l'accoutumée, toute médaille a son revers. Une piscine d'élevage surpeuplée d'une seule espèce de poisson constitue un environnement rêvé pour un virus infectieux. Une fois le stock infecté, on peut s'attendre à d'énormes pertes. La prévention des maladies est donc devenue la priorité pour l'industrie piscicole. Dans le cas de la maladie pancréatique virale, un vaccin existe et, combiné avec une gestion rigoureuse des stocks, il se révèle efficace contre l'infection. Le développement de lignées de saumons résistants au virus constitue par contre une optique à plus long terme, et la résistance des saumons empêche ainsi l'infection virale. Grâce au financement de l'UE, le projet diagnostique Spd/sd a étudié cette possibilité en examinant la résistance de tacons (jeunes saumons) sauvages. Les scientifiques ont mis au point une série d'essais afin de mesurer l'ampleur des effets de la maladie du pancréas sur les poissons. Les chercheurs ont infecté trois lignées différentes de jeunes tacons de l'Atlantique avec le virus. Chaque lignée de saumons possédait son propre aquarium d'eau de mer. La maladie pancréatique touche non seulement le pancréas, mais également le cœur et les muscles squelettiques. Afin d'évaluer l'atteinte virale, les scientifiques ont recueilli des échantillons de tissus infectés dont les lésions virales ont été analysées sur une période totale de 42 jours. Ils ont également utilisé une autre approche consistant à déterminer la quantité réelle de virus présent dans le sérum des poissons. Pour ce faire, ils ont mesuré le titre viral par neutralisation. Cette méthode donne une image très précise du titre viral car les échantillons de sérum sont dilués jusqu'à ce qu'aucun résultat positif ne confirme la présence du virus. Les résultats obtenus confirment largement l'argumentaire en faveur de l'élevage de poissons résistants au virus. Cela semble particulièrement vrai quand les poissons sont au stade de tacons, c'est-à-dire de jeunes saumons ayant atteint l'âge de leur descente de l'eau douce vers la mer.Des recherches supplémentaires étant encore nécessaires afin d'élucider les mécanismes contrôlant la résistance au virus, un calendrier de ces recherches impliquant des éleveurs spécialistes de la reproduction des tacons a été créé. L'identification des gènes et des protéines impliqués dans le phénomène de résistance peut être capitale pour la gestion des futurs programmes de reproduction sélective. La maladie du pancréas peut entraîner des pertes importantes pour les éleveurs en raison de la morbidité et de la mortalité des poissons et également de la réduction de la production. Le repeuplement des exploitations piscicoles avec des souches résistantes de saumon pourrait représenter une solution viable.

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