Les nanotechnologies pour lutter contre des maladies majeures
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (l'OMS), les maladies cardiovasculaires sont responsables de plus de la moitié des décès en UE et représentent une lourde charge pour la population active et le revenu des familles. Parallèlement, le vieillissement de la population eu UE a presque doublé le nombre de fractures résultant de l'ostéoporose au cours de la dernière décennie. On estime que 40% des femmes de plus de 50 ans souffriront de telles fractures. La Commission européenne considère que les nanotechnologies pourraient contribuer à gérer ces problèmes, et a donc accordé une priorité stratégique à la recherche en vue de la conception et du contrôle de biomatériaux à l'échelle nanométrique. Le projet Bioelectricsurface («Electrically modified biomaterials surface») est l'un des bénéficiaires de cette stratégie. Il vise à réduire le traumatisme et le risque de décès des patients grâce à une compréhension approfondie des interactions entre les systèmes biologiques et la surface des biomatériaux, à l'échelle nanométrique. Au cours de l'année écoulée, les chercheurs ont mis au point des méthodes de modification électrique de trois biomatériaux principaux, l'hydroxyapatite (HA), le polyuréthane (PU) et le dioxyde de titane (TiO2). Ils ont également étudié les interactions biologiques avec ces surfaces modifiées électriquement, et les premiers travaux ont montré une réponse sélective de certains acteurs biologiques tels que les cellules et les anticorps. L'équipe développe maintenant des techniques pour approfondir ces connaissances et les exploiter dans des systèmes biomédicaux. Elle vise des équipements thérapeutiques originaux dans plusieurs domaines, à savoir les endoprothèses cardiovasculaires et endoprothèses urologiques, les greffes et prothèses orthopédiques, et les tissus antimicrobiens.
