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In vitro pharmacokinetic/pharmacodynamic system for antifungal combination therapy against filamentous fungi

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De nouvelles thérapies associatives luttent contre les infections fongiques

Ces dernières décennies on a constaté l'augmentation du nombre de personnes souffrant d'un affaiblissement du système immunitaire, à cause d'une greffe, d'un cancer, du SIDA ou d'autres déficiences immunitaires. Cette évolution s'est accompagnée d'une augmentation des infections par des moisissures envahissantes.

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Malgré les thérapies antifongiques, la mortalité reste élevée et dans le cas de certaines infections particulièrement malignes, l'excision chirurgicale des tissus infestés est la seule méthode efficace. Dans le cadre du projet «In vitro pkpd system» financé par l'UE, des chercheurs ont adopté une autre approche thérapeutique faisant appel à plusieurs agents antifongiques. Le but des chercheurs était de mettre au point un système pharmacocinétique/pharmacodynamique (PK/PD) in vitro pour les moisissures. La pharmacocinétique étudie le devenir d'un médicament dans l'organisme, depuis son absorption et sa distribution jusqu'à son métabolisme, la durée de son effet et sa vitesse d'excrétion. De son côté, la pharmacodynamique étudie son mode d'action et ses effets. Le système mis au point par le projet simule l'environnement microscopique sur le site de l'infection en tenant compte des facteurs et des interactions entre le médicament, l'hôte et la moisissure. Pour tester les différences de virulence, de vitesse de croissance et de sensibilité aux médicaments, la procédure a été appliquée à des moisissures aux attributs microbiologiques variés. Les partenaires du projet ont conduit des expériences préliminaires pour déterminer dans quelle mesure la PK des antifongiques pouvait être simulée in vitro, et s'il était possible d'obtenir une mesure fiable de la PD fongique. L'étude de la PK a recouru à des bioessais pour définir la quantité d'antifongiques nécessaires, en s'appuyant sur une variété de supports nutritifs ainsi que de souches sensibles de levures et des moisissures. Les scientifiques ont conçu un système dont le compartiment interne, fait d'une membrane cellulosique semi-perméable, diffuse sélectivement les molécules. Ils l'ont ensemencé avec Aspergillus conidia, et ont ajouté des antifongiques dans les compartiments externe et interne. Cette méthode permet de faire diffuser les deux médicaments à des vitesses différentes à travers la membrane, et donc d'étudier leur association. Le nouveau système in vitro a réussi à simuler la pharmacocinétique des antifongiques chez l'homme, mettant en évidence des différences importantes au niveau de la pharmacodynamique de leur activité, ce qui est impossible à l'aide de tests classiques. Les résultats ont été comparés avec des données publiées obtenues sur l'animal avec les mêmes souches d'Aspergillus, montrant que le nouveau système PKPD peut remplacer l'expérimentation animale. Les résultats des simulations de dosage d'antifongiques chez l'homme pourront conduire à optimiser l'efficacité du traitement des infections par Aspergillus. Le dosage efficace déterminé à l'aide du nouveau système servira de base pour commencer les tests cliniques. Ces thérapies antifongiques plus efficaces réduiront la mortalité et raccourciront les traitements. Les résultats du projet devraient conduire à des traitements moins coûteux et à une meilleure qualité de vie des personnes atteintes d'infections fongiques.

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