Induire la différenciation cellulaire dans les puces
Les cellules immunitaires régulatrices et plus spécialement les lymphocytes T sont des cellules apparaissant comme une approche prometteuse pour le traitement de plusieurs conditions auto-immunes ou inflammatoires comme le diabète sucré de type 1 (DT1) et la maladie inflammatoire chronique de l'intestin. Optimiser les procédures pour la culture cellulaire de ces cellules est d'une ultime importance avant de procéder aux applications cliniques. Les scientifiques du projet NANOII, financé par l'UE, ont proposé une nouvelle méthode pour la différenciation des cellules hématopoïétiques à partir d'une lignée spécifique. Ils ont développé des surfaces micro- et nanofabriquées fonctionnalisées avec des molécules spécifiques où les cellules peuvent s'attacher, se différencier et se développer. Des nanoparticules d'or, initialement attachées à des surfaces de verre ont été revêtues de plusieurs molécules capables de soutenir la croissance et la différenciation de lymphocytes T régulateurs ou de cellules dendritiques. Les puces de cellules NANOII ont été conçues pour recréer le microenvironnement in vivo imitant les interactions entre cellules et les signaux moléculaires. À cette fin, les plateformes microfluidiques contenaient des gradients chimiques de composants biologiquement actifs en solution. Pour valider le phénotype et la morphologie des cellules générées, une microscopie à haute résolution a été établie en plus d'algorithmes multiparamétriques pour suivre la différenciation cellulaire. De plus, les lymphocytes T régulateurs ont été dépistés pour leur efficacité dans la prévention de la maladie inflammatoire chronique de l'intestin dans des modèles expérimentaux. Enfin, le processus complet a été élargi pour générer des quantités élevées de lymphocytes T régulateurs à antigènes spécifiques dans des conditions de qualité clinique pour la thérapie cellulaire. Bien que les livrables du projet présentent une exploitabilité commerciale élevée, une optimisation supplémentaire des conditions de culture selon les normes de bonnes pratiques de fabrication (BPF) serait essentielle pour obtenir des validations pour des essais cliniques. Néanmoins, l'approche NANOII a offert une nouvelle perspective pour le diagnostic clinique et le traitement de maladies importantes. Des plans immédiats comprenant l'obtention un médicament cellulaire compatible aux BPF pour les patients atteints de DT1.
Mots‑clés
Lymphocytes T régulateurs, nanotechnologie, conditions auto-immunes, diabète sucré type 1b