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Les grandes réussites en RTD – Mieux cibler la sclérose en plaques

Les chercheurs européens ont identifié de nouveaux indicateurs biologiques capables de prédire, notamment, l'efficacité probable de l''interferon-B', un traitement vital pour la sclérose en plaques (SEP) qui est seulement efficace chez 50% des patients, pour le traitement de la SEP. Le réseau 'UEPHA-MS' a également découvert que les 'cellules NK' peuvent influencer l'efficacité de certains médicaments. Ces découvertes et d'autres permettent de mieux cibler le traitement de la SEP.

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La sclérose en plaques (SEP) est une maladie invalidante du système nerveux central qui affecte près d'une personne sur mille, généralement des femmes jeunes. Divers traitements peuvent améliorer la qualité de vie du patient mais les résultats sont variables. Il n'existe pas de remède définitif et les thérapies actuelles ne sont que partiellement efficaces. La sclérose en plaques entraîne des coûts élevés – aux patients, à leurs familles et aux systèmes de soins de santé. Au Royaume-Uni, par exemple, le coût global par patient est estimé à plus de 1,5 million d'euros et le coût annuel total au sein de l'UE est d'environ 12,5 milliards d'euros. Donc, un traitement rapide et efficace, même s'il n'offre pas de guérison, peut réduire les coûts sociaux et économiques très élevés de la maladie – liés à son apparition rapide, sa longue durée, la perte de productivité, et les coûts de traitement élevés. Le problème avec les traitements disponibles est qu'ils ne fonctionnent pas pour tous les patients. Étant donné le coût élevé de ces traitements, la capacité à identifier les patients qui en bénéficieraient le plus, ou ne souffriraient pas d'effets secondaires, permettrait d'améliorer la gestion de la SEP et de garantir un traitement plus rapide et de meilleurs résultats. Recherche de signalisations «Malgré le fait que la portée des nouveaux médicaments a considérablement augmenté ces derniers temps, il n'existe pas de remède définitif pour la SEP», explique le professeur Koen Vandenbroeck du Département de neurosciences de l'université du Pays Basque en Espagne. «Il existe donc un besoin urgent pour de nouvelles cibles thérapeutiques et pour des approches visant à augmenter l'efficacité des traitements actuels. Les recherches que nous effectuons peuvent aider à identifier les biomarqueurs [indicateurs biologiques] qui servent à délimiter les groupes de patients les plus susceptibles de bénéficier d'options de traitement spécifiques.» En collaboration avec des partenaires de l'UE et de Russie, le professeur Vandenbroeck travaille dans le réseau UEPHA-MS financé par l'UE, qui étudie pourquoi certains patients souffrant de SEP réagissent mieux aux thérapies que d'autres. Le réseau essaie également d'identifier de nouveaux biomarqueurs. Les biomarqueurs pharmacogénomiques peuvent être des molécules, y compris des formes spéciales d'ADN, des gènes, des protéines ou des cellules immunitaires. Ils peuvent prédire la réaction des patients aux médicaments. «Il n'existe pas de remède miracle contre la sclérose en plaques. Nous devons veiller à ce que chaque patient puisse bénéficier d'un traitement adapté à ses gènes. La contribution du réseau consiste à aider à mieux cibler l'image actuelle partiellement floue de la gestion des médicaments pour la SEP», explique le professeur Vandenbroeck. Vers une touche personnelle L'équipe de l'UEPHA-MS partage des données génétiques et cliniques sur la SEP et prépare le terrain pour les essais de traitement qui, dans le meilleur des cas, pourraient avoir lieu dans deux ou trois ans. L'objectif ultime consiste à identifier de nouvelles possibilités thérapeutiques et à ouvrir la voie pour un remède pour la SEP. Des progrès remarquables ont été réalisés ces dernières années explique le professeur Vandenbroeck, notamment l'identification d'environ 50 gènes à risque associés à la SEP. «Cela suggère la présence d'un mécanisme immunitaire important sous-jacent à la maladie. Nous commençons seulement à comprendre les premiers éléments des compositions moléculaires précises qui rendent les patients vulnérables à la SEP et cela peut déterminer l'efficacité individuelle des traitements», ajoute-t-il. L'équipe a notamment pu identifier de nouveaux biomarqueurs pour l'efficacité probable de l'interferon-B. Les chercheurs de l'UEPHA-MS ont également découvert que les 'cellules NK' peuvent influencer l'efficacité de certains médicaments. «Ces découvertes constituent un point de départ intéressant pour le développement de médicaments personnalisés pour le traitement de la sclérose en plaques», affirme le professeur Vandenbroeck. «Mieux cibler et mieux choisir le moment du traitement pourrait réduire les coûts pour les patients et les systèmes de soins de santé tout en offrant une meilleure qualité de vie aux patients.» - Titre complet du projet: Européens unis pour le développement de la pharmacogénomique dans la sclérose en plaques - Acronyme du projet: UEPHA-MS - Référence du projet: 212877 - Site web du projet UEPHA-MS - Nom/pays du coordinateur du projet: Koen Vandenbroeck, Université du Pays basque, Espagne - Coût total du projet: 2 359 000 euros - Contribution de la CE: 2 359 000 euros - Date de commencement/de fin du projet: de septembre 2008 à septembre 2012 - Autres pays partenaires: Espagne, Pays-Bas, Allemagne, France, Russie