Tendances scientifiques: Le prix Nobel célèbre une découverte scientifique sur le traitement du paludisme et des ascaris
Une moitié du prix a été attribué conjointement à William C. Campbell et à Satoshi Ōmura pour «leurs découvertes relatives à un traitement innovant contre les infections provoquées par les vers parasitiques» et l'autre moitié à Youyou Tu pour sa «découverte relative à un traitement innovant contre le paludisme». Les lauréats ont apporté «d'excellentes méthodes pour lutter contre les maladies débiliantes» Campbell et Ōmura ont découvert un nouveau médicament, les avermectines, qui ont considérablement réduit l'incidence de l'onchocercose (ou cécité des rivières) et l'éléphantiasis (ou filariose lymphatique), tout en démontrant une efficacité contre de nombreuses autres maladies parasitaires. Alors que Mme Tu a découvert l'artémisinine, un médicament qui a considérablement réduit le taux de mortalité des patients souffrant de paludisme. Selon les organisateurs du prix Nobel, ces deux découvertes ont fourni à l'humanité le moyen de combattre ces maladies débilitantes qui affectent des centaines de millions de personnes chaque année. Selon les organisateurs, «les conséquences en ce qui concerne l'amélioration de la santé humaine et la réduction des souffrances sont incommensurables». Le magazine Science reprend les dires de David Molyneux(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre), responsable du programme des maladies tropicales négligées à la Faculté de médecine tropicale de Liverpool: «C'est extrêmement gratifiant de savoir que des individus de la communauté du développement ont été honorés pour leurs travaux qui apportent véritablement de l'aide à des millions de personnes.» Molyneux estime que l'ivermectine, un dérivé de l'avermectine, a été administré plus d'un milliard de fois, empêchant ainsi plus de 500 000 cas de cécité. La recherche à l'origine du prix Il y a plus de 25 ans, Ōmura a identifié une cinquantaine de cultures de Streptomyces qui semblaient être des candidats potentiels pour des médicaments antimicrobiens. Campbell a ensuite découvert un qui était particulièrement efficace pour tuer les vers parasitiques dans les animaux domestiques et de la ferme. Le composant actif a été purifié et baptisé avermectine. Selon le magazine Science, des versions subséquentes ont tellement bien réussi à soigner les maladies parasitaires comme l'onchocercose et la filariose lymphatique que ces dernières ont pratiquement été éradiquées. Science reprend les dires d'Ōmura qui déclarait à NHK, une société d'audiovisuel du Japon: «Le Japon compte de nombreux chercheurs talentueux. Mon travail est simplement un travail fastidieux. Je ne me suis jamais dit que je remporterai un jour le prix Nobel. Je suis toujours fier de voir que mon travail serve à quelque chose, parce que j'essaie d'aider les gens. Mais c'est tout à fait différent de remporter le prix Nobel.» Dans les années 1960, avant qu'Ōmura et Campbell ne réalisent leur percée, la chercheuse chinoise Youyou Tu tentait de trouver un traitement contre le paludisme en utilisant la médecine traditionnelle chinoise. Lorsqu'un extrait de la plante Artemisia annua a été reconnu comme un candidat intéressant, Mme Tu a réexaminé la documentation existante et a découvert le moyen d'extraire le composant actif de la plante. Elle a été la première à démontrer que ce composant, baptisé plus tard artémisinine, était efficace contre le parasite du paludisme, chez les animaux et les individus infectés. Selon les organisateurs du prix Nobel, l'artémisinine représente une nouvelle classe d'agents antipaludéens qui détruit rapidement les parasites du paludisme aux premières étapes de développement, ce qui explique son pouvoir thérapeutique sans précédent contre la maladie. Pour plus d'informations, veuillez consulter: communiqué de presse sur les prix Nobel de physiologie ou de médecine 2015(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
Pays
Chine, Japon, Suède, États-Unis