Santé et maladie du cerveau à l’ère numérique: CORDIS participe à l’IMI Stakeholders Forum 2019
Le monde évolue rapidement à mesure que les technologies numériques sont de plus en plus présentes dans nos vies quotidiennes. Elles bouleversent des secteurs clés de la société, notamment le système de santé. Les neurosciences font partie des domaines transformés par les progrès du numérique. C’était là le principal sujet de discussion du Forum des parties prenantes IMI cette année. Comme l’a déclaré Wolfgang Burtscher, directeur général adjoint à la DG Recherche & Innovation de la Commission européenne, qui a pris la parole au début du forum, comprendre la complexité du cerveau humain est l’un des plus grands défis de l’humanité et l’utilisation de nouvelles technologies comme l’apprentissage automatique, l’intelligence artificielle et les mégadonnées changera la donne pour trouver des solutions aux différents troubles et maladies du cerveau. Un défi de santé majeur Il s’agit en effet d’un problème de santé qui prend de plus en plus d’importance. Jusqu’à 18,7 millions de citoyens de l’UE devraient souffrir de démence d’ici 2050. Selon certaines estimations, le pourcentage d’européens souffrant de troubles mentaux devrait atteindre 38 %. Bien sûr, des millions d’européens vivent quotidiennement avec d’autres maladies liées au cerveau, comme l’épilepsie, les accidents vasculaires cérébraux, la migraine, la dépendance et les troubles du sommeil. L’Europe est au cœur de la quête mondiale visant à éradiquer les différents troubles du cerveau et, comme votre rédacteur CORDIS l’a bien compris, l’IMI a la ferme intention de se positionner à la pointe de l’innovation et il est pour cela essentiel d’adapter les systèmes de santé aux réalités et aux opportunités du XXIe siècle. Comme l’a résumé succinctement le conférencier Dhavel Patel, vice-président exécutif d’UCB, il faut évoluer vers un système de santé «capable d’apprendre» qui s’adapte rapidement aux nouvelles innovations, comme les dernières technologies numériques de pointe. En effet, en coopération avec l’IMI (ainsi qu’avec la DG RTD, la DG CONNECT de la Commission, le Conseil européen de la recherche et l’Agence exécutive pour les PME), CORDIS a récemment publié un Results Pack sur la manière dont la révolution numérique transforme la recherche financée par l’UE, présentant 11 projets qui montrent la voie à suivre à la recherche européenne dans ce domaine. Deux coordinateurs de projet IMI nous donnent des nouvelles En fait, lors du forum des parties prenantes IMI, CORDIS a eu l’occasion de rencontrer personnellement deux des coordinateurs de projet ayant participé à notre Results Pack: le Dr Hugh Marston, du projet PRISM et Martin Hofmann-Apitius du projet AETIONOMY. Parlant de PRISM, un projet qui développe un nouveau cadre qui aidera les chercheurs à mieux comprendre la complexité des maladies neuropsychiatriques et neurodégénératives, le Dr Marston a déclaré à quel point il était fier de la «santé intellectuelle» du consortium et de la réussite de PRISM, tant il est inhabituel pour les scientifiques de pouvoir concevoir une étude de recherche clinique à partir de rien. «PRISM est une expérience clinique qui permet d’appliquer une méthode scientifique à un environnement clinique», a-t-il déclaré. «Le programme IMI nous a donné la liberté d’être complètement objectifs, impartiaux, en mesure de développer de nouvelles idées et de nouveaux concepts sur la seule base des données biologiques quantitatives que nous collectons, en nous laissant guider par les données.» Actuellement, le Dr Marston cherche à créer un nouveau consortium pour faire progresser davantage PRISM ainsi que les résultats obtenus par ce projet. Au sujet de sa participation à une initiative dirigée par l’IMI, il a commenté: «L’IMI permet des recherches innovantes de manière très collaborative, offrant ainsi la possibilité de véritablement entreprendre des travaux novateurs.» À propos d’AETIONOMY, un projet qui capture et représente systématiquement les connaissances sur les maladies neurodégénératives sous un format informatique décrivant les causes et les effets, qu’il est possible d’analyser avec des algorithmes, le coordinateur, le Dr Hofmann-Apitius, s’est également montré très positif quant aux opportunités rendues possibles grâce à l’IMI. «C’est formidable d’obtenir des perspectives différentes, des représentants de l’industrie aux scientifiques», a-t-il commenté. «Sa structure multi-facettes permet vraiment de réunir les collègues les plus cools et les scientifiques les plus exceptionnels.» Parlant spécifiquement d’AETIONOMY, il a déclaré: «Je suis très fier du succès rencontré contre toute attente par ce projet. Compte tenu de l’ampleur du défi à relever pour réaliser ce que nous avons accompli, je suis extrêmement fier du chemin parcouru.» Le Dr Hofmann-Apitius a déclaré que son prochain grand défi consistera à contribuer à jeter un pont à travers l’Atlantique pour renforcer la collaboration dans le domaine de la neurodégénérescence entre chercheurs européens et américains. Pour plus d’informations, veuillez consulter: Initiative pour les médicaments innovants
Pays
Belgique