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Best EScalation Treatment in Multiple Sclerosis (MS)

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Prévoir la réponse de la sclérose en plaques à différents traitements

Des millions de personnes souffrent de la sclérose en plaques (SEP) dans le monde. Faire des choix éclairés de traitement pour ces patients atteints de sclérose en plaques est donc d'une importance primordiale.

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La SEP est une maladie dévastatrice du système nerveux central qui touche principalement les jeunes adultes. La pathogenèse de la maladie est associée à la destruction, médiée par le système immunitaire, des fibres nerveuses myélinisées du système nerveux central qui débouche sur une détérioration progressive des fonctions neurologiques. Cette dernière décennie a vu apparaître plusieurs biothérapies ayant un impact significatif sur le taux de rechute de la maladie. Les traitements avec des thérapies de première ligne comme l'interféron-β ou l'acétate de glatiramère ne sont pas toujours efficaces et les patients passent alors sur des thérapies de deuxième ligne comme le natalizumab (NTZ). Le traitement par le natalizumab présente malheureusement des risques accrus d'infection herpétique, de leucoencéphalopathie multifocale progressive (PML) et même de leucémie aiguë. Le projet BEST MS (Best escalation treatment in multiple sclerosis (MS)), financé par l'UE, a voulu évaluer le meilleur rapport bénéfice/risque du traitement NTZ. Les chercheurs ont axé leurs travaux sur l'obtention des meilleurs critères composites de réponse au natalizumab pendant la première année de traitement afin de pouvoir prédire l'évolution de la maladie lors des années suivantes ainsi que tous les événements indésirables graves et en particulier la leucoencéphalopathie multifocale progressive. Ils ont ainsi réalisé une analyse rétrospective des échantillons recueillis auprès de 1 500 patients traités par le NTZ et stratifiés en tant que répondants et non répondants. Trente patients avaient développé une LMP. Les chercheurs ont appliqué les techniques de la métabolomique, de la génomique, de la métagénomique et plusieurs tests cellulaires afin d'identifier des marqueurs biologiques susceptibles de pronostiquer la réponse au traitement. Ils ont ainsi pu identifier des gènes associés à la non-réponse au traitement et d'autres comme MMP9 qui s'est révélé un biomarqueur potentiel de prévision de la leucoencéphalopathie multifocale progressive. Les chercheurs ont également confirmé l'intérêt d'un test prédictif de la leucoencéphalopathie multifocale progressive qui mesure les concentrations de L-sélectine (CD62L). De façon générale, les partenaires du projet proposent de surveiller au niveau individuel le risque de développer une leucoencéphalopathie multifocale progressive, élaborant ainsi un nouveau paradigme pour la médecine de précision dans les maladies neurodégénératives. Bien que le concept de médecine personnalisée ne soit pas complètement nouveau, des méthodes puissantes et de nouvelles technologies sont nécessaires pour l'élaboration de lignes directrices basées sur les faits en matière de pratique clinique. Les partenaires du projet BEST MS envisagent un essai pronostic de la réponse aux traitements qui permettra aux médecins de choisir parmi les quinze molécules disponibles.

Mots‑clés

Sclérose en plaques, natalizumab, leucoencéphalopathie multifocale progressive, BEST MS, L-sélectine

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