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Production of Sustainable Self-Compacting Concrete

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De la mélasse pour une production de béton moins bruyante

Une initiative financée par l'UE a conçu une forme de béton auto-compactant, plus économique et plus respectueuse de l'environnement.

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Le béton est le matériau le plus utilisé dans le monde après l'eau. Toutefois, dans sa forme classique, il nécessite un compactage bruyant, coûteux et gourmand en énergie. L'utilisation d'un béton non vibré facilite le coulage dans des coffrages, sans nécessiter de compactage. Toutefois, cette technique est peu utilisée actuellement car elle coûte 1,5 fois plus cher que le béton classique. Ce surcoût est dû au fait que la fabrication exige une quantité importante de fines afin d'obtenir l'homogénéité requise. Le but du projet PROSEC (Production of sustainable self-compacting concrete) était d'augmenter les avantages économiques et environnementaux du béton non vibré. Pour y parvenir, l'équipe a étudié la possibilité d'utiliser des fines de déchets de carrière et de nouveaux adjuvants (substances chimiques qui améliorent les propriétés), peu coûteux et respectueux de l'environnement. Les chercheurs ont voulu mettre au point des adjuvants chimiques innovants, économiques et durables, qui permettraient de produire des bétons non vibrés et de développer leur utilisation. Les matériaux proposés contenaient des produits comparables au ciment, tels que poudre de calcaire, cendre volante et micro-silice, ainsi que des agrégats broyés ou entiers. L'équipe a produit un adjuvant économique à partir de la mélasse, un sous-produit de la betterave à sucre. Cependant, le béton non vibré obtenu par ajout de mélasse manquait de résistance. Suite à ce premier test, l'équipe a essayé de nouveaux superplastifiants fabriqués à partir de mélasse modifiée (polymère d'acide itaconique) et d'acide ionique (polymère d'acide acrylique). Elle a constaté que le mélange à base de mélasse et d'acide ionique améliorait la maniabilité du béton non vibré. Les chaînes latérales plus longues du superplastifiant apportaient plus de fluidité, de résistance et d'hydratation, et réduisaient l'absorption d'eau Ces adjuvants ont un coût abordable et respectent l'environnement. Le projet PROSEC a aidé à produire des matériaux de construction efficaces et durables sous la forme d'un béton non vibré, avantageux aux niveaux économique, environnemental et social. La production de cet adjuvant est économique car elle est essentiellement basée sur des déchets normalement mis au rebut. Le succès croissant des bétons non vibrés contribuera aussi à rendre les chantiers plus silencieux puisque les bétons n'auront plus à être compactés à l'aide d'équipements lourds.

Mots‑clés

Mélasse, béton, béton non vibré, fines de déchets de carrière, adjuvant, acide ionique

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