Les mutations génétiques associées au trouble de la valvule mitrale
La valvule mitrale (VM) contrôle le flux sanguin entre l'oreillette gauche et le ventricule gauche du cœur. Une VM normale ne permet au sang de circuler que de l'oreillette gauche au ventricule gauche. En cas de PVM, lorsque le ventricule gauche se contracte, l'un ou les deux volets de la VM se referment ou se gonflent (prolapsus) vers l'oreillette gauche. La valvule n'est plus étanche, et du sang peut revenir en arrière depuis le ventricule vers l'oreillette. Ce reflux augmente le risque d'infections de la valvule cardiaque, et dans certains cas les patients doivent être opérés pour réparer ou remplacer la VM. De précédentes études génétiques ont montré que certaines formes de la PVM sont provoquées par des mutations au niveau de la filamine A ainsi que dans deux autres loci génétiques, MMVP2 et MMVP3, sur les chromosomes 11 et 13. L'objectif du projet MVP-GEN (Genetics of mitral valve prolapse), financé par l'UE, était d'identifier les gènes qui sont impliqués dans le développement de la PVM. Il voulait découvrir des mutations responsables de la PVM au niveau de familles, et à isoler la maladie via l'analyse de liens familiaux à l'échelle du génome, le clonage positionnel et le séquençage parallèle. Le projet MVP-GEN a établi une base de données et une banque génétique de familles pour isoler les mutations du PVM. Les chercheurs ont alloué 19 PVM aux familles isolées. Ils ont génotypé des ensembles de matériau génétique de deux familles, et isolé trois mutations potentielles conduisant à la PVM. Même après la fin du projet, les chercheurs œuvrent à valider les mutations géniques identifiées. Les résultats du projet pourraient optimiser la gestion clinique de cette maladie et faciliter un diagnostic précoce.
Mots‑clés
Mutation génétique, prolapsus de la valve mitrale, filamine A, MVP-GEN, analyse de liens familiaux à l'échelle du génome