Skip to main content
Aller à la page d’accueil de la Commission européenne (s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)
français français
CORDIS - Résultats de la recherche de l’UE
CORDIS
CORDIS Web 30th anniversary CORDIS Web 30th anniversary
Contenu archivé le 2024-06-18
Understanding actions and intentions of others

Article Category

Article available in the following languages:

Le comment et le pourquoi des actions des gens

Un projet de l'UE a exploré comment nous comprenons les actions et les intentions des autres. Il a conduit une étude pluridisciplinaire sur les lacunes neurologiques et de perceptions d'enfants autistes.

Les neurones miroir ont été découverts il y a quelques dizaines d'années. Ils sont déclenchés lorsqu'un animal agit et qu'il observe un autre animal faisant la même action. Ce mécanisme s'étend à l'homme, et il est aussi apparent lors de l'apprentissage de nouvelles compétences. On pense qu'il permet de relier l'action avec la perception pour comprendre les actions des autres. Le projet COGSYSTEMS (Understanding actions and intentions of others), financé par l'UE, a étudié les preuves à l'appui de cette hypothèse. Chez les singes, les neurones miroir sont présents dans le cortex prémoteur ventral. Les chercheurs ont utilisé de nouvelles sondes à plusieurs électrodes, et constaté que les neurones habituels répondent à des stimuli dans l'espace personnel, alors que les neurones miroir tendent à être déclenchés par des stimuli dans l'espace extra-personnel ou péri-personnel. En outre, ils ont découvert des neurones miroir de l'inaction, qui se déclenchent lorsque le singe ne va pas agir. La représentation de l'action est donc présente, même lorsque l'action est réprimée. Dans le réseau cortical, au niveau du cortex préfrontal, l'équipe a aussi découvert des neurones qui permettent au singe de décider de l'action à faire, prendre pour manger ou placer. Les chercheurs ont testé l'hypothèse que le mécanisme de miroir est fondamental dans l'organisation corticale chez l'homme, et conforté sa validité. Durant des actions de la main, le rire et l'usage d'outils, les chercheurs ont enregistré l'activité gamma du cortex. Ceci a montré que l'observateur reconnaissait toutes les actions effectuées par les autres, à l'aide de son propre répertoire moteur. L'étude d'enfants autistes et de leur famille, par comparaison avec des enfants au développement normal, a révélé une déficience dans l'organisation des actes moteurs intentionnels. Lors du test Florida Apraxia Battery, les enfants autistes ont systématiquement obtenu le score le plus bas. Ils étaient particulièrement handicapés pour imiter des gestes sans signification. Point intéressant, les chercheurs ont constaté une corrélation étroite entre la pantomime d'actions et la gravité de l'autisme, Cette déficience résulte probablement de l'incapacité à réaliser des transformations visuo-motrices, qui sont en outre requises pour la coordination entre la main et l'œil. De plus, l'incapacité à reconnaître le style et le sens des actions des autres, et leur capacité, ne s'améliore pas avec l'âge. L'incapacité à reconnaître le sens des actions d'autrui peut donc être un marqueur important de l'autisme. Un diagnostic précoce permet d'appliquer au plus tôt des thérapies comportementales, le conseil, la psychothérapie et l'art. Chaque enfant étant unique, on pourra ainsi choisir la combinaison la plus efficace, pour améliorer le pronostic.

Mots‑clés

Intentions, actions, neurones miroir, cortex prémoteur ventral, COGSYSTEMS