Mitochondries, espèce réactive de l'oxygène et cardiomyopathie
L'une des présentations cliniques les plus étudiées des MM est le dysfonctionnement neuromusculaire, suivi par la cardiomyopathie. La maladie peut être causée par des mutations dans l'ADN nucléaire ou mitochondrial. Les mitochondries sont impliquées dans l'apparition et la progression des MM via la production d'espèces réactives de l'oxygène (ERO). Certaines des mutations associées à la cardiomyopathie impliquent clairement les ERO et la déficience mitochondriale comme un premier pas dans l'apparition de la cardiomyopathie. Le but du projet ROLROS (Mitochondrial deficiency and cardiomyopathy. Role of reactive oxygen species), financé par l'UE, était d'étudier l'implication des mitochondries dans la cardiomyopathie à l'aide de différents modèles de MM. Au cours du projet, les chercheurs ont démontré que l'ERO était un facteur critique dans les différents scénarios conduisant aux MM. Cela a affecté la différenciation in vitro des cellules souches embryonnaires de souris dans les cardiomyocytes ainsi que l'adaptation métabolique dans les cardiomyocytes néonataux. Dans des modèles expérimentaux in vivo d'insuffisance cardiaque, l'ERO a agi comme un initiateur d'une cascade de signalisation qui a abouti au final à la mort du cardiomyocyte. Sur la base d'expériences de preuve de principe établies, les chercheurs ont pu identifier des génotypes qui étaient plus vulnérables aux dommages cardiaques. Les données obtenues permettent de prédire de nouvelles protéines cibles putatives pour le traitement de la cardiomyopathie associée aux MM.
Mots‑clés
Mitochondries, espèce réactive de l'oxygène, cardiomyopathie, ROLROS, cardiomyocytes