Le Chef du secrétariat Eureka appelle à une restructuration du réseau à la lumière des changements
Le Chef sortant du secrétariat Eureka a appelé à une refonte de l'organisation afin d'accroître la coopération industrielle, et de contribuer ainsi à l'objectif de Barcelone de porter les investissements consacrés à la recherche en Europe à trois pour cent du PIB. Eureka est un réseau européen de recherche et de développement (R&D) à vocation commerciale, qui a pour finalité de renforcer la compétitivité européenne par le biais de recherches menées en collaboration. Dans son dernier éditorial du bulletin d'information trimestriel d'Eureka, Heikki Kotilainen affirme que seule la coopération entre l'industrie et les mécanismes comme Eureka permettra à l'Europe d'atteindre l'objectif des trois pour cent, mais que le statut actuel de "non-institution" d'Eureka l'empêche de jouer un rôle dynamique. "Afin de jouer un rôle dans l'EER [Espace européen de la Recherche] et face à la concurrence mondiale, Eureka doit s'adapter aux évolutions. Avec 34 pays membres, et d'autres prêts à s'inscrire, le modèle d'organisation actuel est devenu obsolète. (.) Une approche plus commerciale est nécessaire; elle doit avant tout rapprocher l'industrie des processus décisionnels", écrit M. Kotilainen. Dans le but de réformer Eureka, M. Kotilainen suggère notamment de remplacer la présidence tournante par un système d'hôte, par exemple la Commission ou le pays occupant la Présidence de l'UE, de créer un secrétariat exécutif, de prévoir des financements synchronisés, mettant en jeu la Banque européenne d'investissement, d'introduire un conseil exécutif incluant des représentants de l'industrie, d'établir clairement les responsabilités et de rationaliser le processus décisionnel. M. Kotilainen met en exergue un paradoxe d'Eureka: "Malgré son approche ascendante et décentralisée, les entités nationales de financement sont mal représentées dans les réunions où les projets sont acceptés. (.) Il en ressort donc clairement que l'implication des Etats membres envers Eureka n'est pas aussi ferme qu'elle devrait l'être." Il est également indiqué dans l'éditorial que les faiblesses de la gouvernance d'Eureka ont provoqué un manque de politique et de stratégie.