De minuscules nanoparticules d'or pourraient transformer la surveillance et le traitement des maladies cardiaques
Les chercheurs du projet NanoMate, financé par l'UE, utilisent des nanoparticules d'or pour détecter et mesurer l'inflammation des parois des vaisseaux sanguins malades, un bon indicateur de maladie cardiaque. Grâce à cette méthode, les cliniciens pourront identifier très tôt les personnes susceptibles d'avoir une crise cardiaque et prendre des mesures préventives. Les méthodes de diagnostic actuelles détectent des marqueurs inflammatoires spécifiques dans le sang, mais l'athérosclérose provoque également une inflammation des parois des vaisseaux sanguins. L'approche unique du projet NanoMate consiste à cibler l'inflammation dans les parois des vaisseaux sanguins plutôt que dans le sang lui-même. «Nos recherches font appel aux nanotechnologies et à des recherches statistiques et biomédicales avancées. Elles sont axées sur une application clinique dont nous espérons qu'elle conduira à une amélioration du traitement des patients atteints d'une maladie cardiovasculaire», déclare le Dr Pasquale Maffia de l'Université de Glasgow, coordinateur du projet. De bonnes vibrations Les nanoparticules s'agglutinent autour de la paroi enflammée d'un vaisseau sanguin et les chercheurs projettent une lumière dessus en employant une technique appelée «diffusion Raman exaltée par effet de surface». Les nanoparticules se mettent à vibrer sous l'effet de la lumière et la force des vibrations indique la quantité de nanoparticules et donc le niveau d'inflammation des artères. Cette méthode a rencontré un certain succès lors d'essais réalisés sur des modèles animaux humanisés, dans le cadre desquels des morceaux de tissus humains avaient été greffés sur des souris. L'équipe prépare actuellement la mise au point de l'outil au niveau préclinique et estime qu'elle pourra l'utiliser sur des patients d'ici 5 à 10 ans. Le principal avantage du système est la portabilité de l'équipement qui deviendra alors accessible à tous. Les nanoparticules pourraient un jour être personnalisées de manière à administrer un anti-inflammatoire. «Nous pourrions utiliser les vibrations énergétiques comme mécanisme de libération d'un médicament, qui pourrait être déclenché au moment voulu par simple actionnement d'un commutateur», ajoute le Dr Maffia. La diffusion des résultats de ces recherches Le projet a participé à des activités de sensibilisation et de dissémination très diverses afin de faire connaître ses recherches au public. Une exposition NanoMate Science a été organisée pour présenter aux visiteurs des informations sur les inflammations et les maladies cardiaques. Un grand nombre de visiteurs étaient directement ou indirectement concernés par les maladies cardiaques, mais les chercheurs ont pu déceler un manque de compréhension des raisons pour lesquelles les humains souffrent de ces maladies, ainsi qu'une connaissance limitée de la façon dont la recherche pourrait améliorer la prévention et le traitement. «Au travers de différentes activités, nous avons essayé d'éveiller l'intérêt du public pour les sciences et la découverte, de communiquer toute la puissance de la connaissance et de la créativité, de motiver la prochaine génération de scientifiques et d'encourager les adultes à devenir des citoyens informés», commente le Dr Gianluca Grassia, bénéficiaire d'une bourse individuelle Marie Sklodowska-Curie. Plus de 13 000 personnes ont visité l'exposition NanoMate Science en juin 2017 à l'occasion du Cheltenham Science Festival et 95 % des écoles qui s'y s'ont rendues lui ont attribuée la note «excellente» ou «bien». Le Cheltenham Science Festival la marqué le début d'un programme éducatif chargé pour l'équipe NanoMate Science, qui a aussi participé au The Green Man Festival au Pays de Galles en août 2017, au British Science Festival de Brighton en septembre 2017, à Exploration in Glasgow en 2017, etc. Au total, l'équipe NanoMate Science est allée au contact de plus de 18 000 personnes.
Mots‑clés
NanoMate, maladie cardiaque, maladie cardiovasculaire, infarctus, nanoparticules
