Le Commissaire Potocnik appelle le Japon à travailler avec l'UE à un compromis sur le réacteur ITER
Janez Potocnik, commissaire européen en charge de la science et de la recherche, a appelé le Japon à adopter un compromis concernant le site du réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER). S'exprimant au Tore européen commun (JET) à Oxford, en Grande-Bretagne, M. Potocnik a noté que l'Europe est parvenue à préserver sa position de leader mondial en matière de recherche sur la fusion grâce à une coopération transfrontalière. Le Tore européen commun (JET), mis au point il y a près de trente ans, est la première installation mondiale dans le domaine de la recherche sur la fusion magnétique et l'emblème de la recherche européenne sur la fusion. "Le JET nous donne un exemple frappant de ce qui arrive lorsque des scientifiques et des ingénieurs européens collaborent au service d'un objectif commun", a déclaré M. Potocnik. Convaincu de l'importance de l'énergie de fusion, M. Potocnik a annoncé qu'il a l'intention de faire pression, au cours des discussions concernant le septième programme-cadre (7e PCRD), pour obtenir une augmentation du budget consacré à la construction du réacteur ITER et à son programme associé. La construction du réacteur ITER constituera un jalon majeur sur la voie de la production d'énergie de fusion. Cette phase du projet est toutefois retardée depuis plus d'un an par l'absence de consensus autour du site d'implantation du réacteur. Si trois partenaires internationaux du projet soutiennent la proposition de l'UE de Cadarache, en France, trois autres partenaires sont favorables au site proposé par le Japon. M. Potocnik a déclaré que la Commission n'a épargné aucun effort pour tenter de trouver un consensus parmi les partenaires sur la pertinence de l'option de Cadarache, mais en vain. "Nous reconnaissons le rôle particulier que le Japon a joué à ce jour et doit continuer de jouer dans le projet INTER et l'énergie de fusion. L'UE n'a épargné aucun effort et a soumis au Japon une proposition en tous points comparable à la proposition japonaise. Par exemple, elle prévoit un véritable partenariat du Japon et de l'UE dans le cadre du projet ITER et propose que l'UE acquière certains systèmes clés auprès de l'industrie japonaise" a déclaré le commissaire. Il faut toutefois encore trouver un accord. "Les discussions techniques ont déjà été aussi loin qu'elles le pouvaient. J'ai proposé à nos partenaires japonais de nous retrouver pour dégager un compromis acceptable à un niveau politique élevé", a déclaré M. Potocik. "Cette proposition n'a pas encore été prise en compte." Le commissaire a conclu son discours en affirmant que l'Europe souhaiterait que les travaux de construction du réacteur ITER débutent dans le courant de l'année et qu'il fera tout ce qui est en son pouvoir dans ce sens.