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Le Prix de la Fondation Altran pour l'Innovation décroché par un capteur d'énergie solaire néerlandais

Le Prix de la Fondation Altran pour l'Innovation 2006 a été décerné à MAXXUN, une jeune entreprise néerlandaise qui a conçu un système d'énergie solaire "révolutionnaire" à coût modique. Elle pourra recourir gratuitement, pendant un an, aux services de conseil de l'équipe d'in...

Le Prix de la Fondation Altran pour l'Innovation 2006 a été décerné à MAXXUN, une jeune entreprise néerlandaise qui a conçu un système d'énergie solaire "révolutionnaire" à coût modique. Elle pourra recourir gratuitement, pendant un an, aux services de conseil de l'équipe d'ingénieurs d'Altran afin de développer et de mettre en oeuvre son système. Une mention spéciale a par ailleurs été attribuée à la société française Pragma Industries pour le travail mené sur un nouveau type de technologie dans le domaine des piles à combustible. Il y a dix ans que la Fondation Altran pour l'Innovation récompense l'innovation technologique en Europe. Le thème retenu pour ce Prix 2006, placé sous le parrainage de M. Janez Potocnik, commissaire européen à la science et à la recherche, était "innovation technologique et énergie". Un choix motivé par la volonté de faire ressortir le besoin urgent d'accroître la sensibilisation aux problèmes posés par la consommation d'énergie et ses impacts sur l'environnement et d'en endiguer la montée. "L'innovation technologique ne suffira pas à elle seule à surmonter l'immense défi représenté par le changement climatique. Mais sans innovation technologique, l'humanité ne pourra faire face à la plus grande transformation qu'il ait été donné à une génération, la nôtre en l'occurrence, d'accomplir", a déclaré Corinne Lepage, présidente du jury du Prix 2006. L'innovation néerlandaise lauréate est un système à concentrateur solaire luminescent (LSC), composé d'une large feuille de plastique, d'une couche fluorescente et d'une cellule solaire. Son originalité tient à l'emploi de molécules fluorescentes récemment développées, qui sont capables d'absorber la lumière et de la retenir dans une cellule solaire par "réflexion interne totale". C'est à partir de là que l'énergie est produite. Les cellules solaires exigent normalement quantité de substrats onéreux, afin de couvrir une surface assez vaste pour produire suffisamment d'énergie. Le système néerlandais vise à réduire la taille de la cellule solaire à quantité d'énergie captée égale, avec une réduction de coûts considérable à la clé. De fait, MAXXUN prétend que son système est capable de diminuer de plus de la moitié l'investissement ainsi que les coûts de l'électricité produite par rapport aux systèmes d'énergie solaire actuellement commercialisés. Le système est également compatible avec les réseaux électriques existants. MAXXUN escompte être en mesure de lancer son système sur le marché allemand dans un premier temps, puis dans l'Europe tout entière au cours des six prochaines années, et y cible les ménages et les petites et moyennes entreprises (PME). La société néerlandaise espère que cette innovation pourrait être également exportée vers les marchés énergétiques d'Afrique ou d'Asie. Lors de la cérémonie, la société française Pragma Industries s'est vu décerner une mention spéciale pour avoir mis au point un nouveau concept géométrique doublé d'un nouveau procédé d'assemblage pour les piles à combustible. La caractéristique primordiale de ce procédé d'assemblage est de supprimer un grand nombre de composants onéreux utilisés jusqu'à présent dans les piles conventionnelles. Les piles à combustible consomment de l'hydrogène et de l'oxygène pour produire de l'électricité et ne rejettent que de l'eau. Cette technologie énergétique "propre" suscite un vif intérêt parmi les constructeurs automobiles, attendu qu'elle offre une autonomie supérieure à celle des batteries conventionnelles et a une durée de vie équivalente à celle d'un moteur à combustion interne. La perspective de la voiture à hydrogène semblerait toutefois encore lointaine, étant donné les handicaps commerciaux que constituent le coût, l'encombrement et le poids des piles à combustible actuelles. Le concept français vise à accélérer la mise à disposition de cette technologie en supprimant nombre de composants coûteux utilisés jusqu'à présent dans les piles à combustible au profit de matériaux moins chers, moins encombrants et moins lourds, et à favoriser du même coup la fabrication industrielle automatisée. Parmi ces matériaux, on trouve des "couches de diffusion gazeuse" qui, selon Pragma Industries, sont totalement inédites et offrent jusqu'à 90 pour cent de conductivité électrique supplémentaire par rapport aux matériaux utilisés habituellement dans ce secteur.

Pays

Pays-Bas