Commencement du partenariat public-privé chargé du lancement d'un satellite de télécommunications
L'agence spatiale européenne (ESA) et la société internationale de télécommunications Inmarsat Global Ltd ont signé un contrat concernant le satellite Alphasat, qui comptera parmi les plus grands satellites de télécommunications jamais réalisés dans le monde. Ce programme s'inscrit dans une collaboration de grande envergure associant les secteurs public et privé. Le programme Alphasat représente un budget de 440 millions d'euros et sera financé par 16 pays membres de l'ESA. Alphasat devrait être opérationnel en 2012. Alphasat couvrira une zone étendue comprenant l'Afrique, l'Europe, le Moyen-Orient et une partie de l'Asie. Il permettra de proposer des services nouveaux et plus évolués. Alphasat constituera un outil de télécommunications essentiel dans les situations de crises, notamment pour les foyers, les établissements scolaires et les entreprises implantés dans des zones isolées. Il sera également très utile aux services gouvernementaux des pays dont la population est très dispersée et permettra à de nombreux secteurs industriels (médias, transport maritime, pétrole, gaz) d'accéder à des moyens vitaux de téléphonie et de transmission de données. En plus de la charge utile d'Inmarsat, Alphasat emportera également trois «charges utiles de démonstration technologique» fournies par l'ESA. Ces charges utiles sont les suivantes: un suiveur stellaire évolué équipé d'une technologie de capteurs à pixels actifs; un terminal laser optique assurant des télécommunications à haut débit entre l'orbite géostationnaire et l'orbite terrestre basse; et une charge utile spécifique permettant de caractériser les performances de transmission en bande Q-V en prévision de l'exploitation commerciale éventuelle de ces fréquences. Avec Alphasat, Inmarsat sera le premier client commercial d'Alphabus, nouvelle plateforme européenne de télécommunications haute puissance développée conjointement par Astrium et Thales Alenia Space. Cette plateforme résulte d'une initiative de partenariat entre l'ESA et le centre national d'études spatiales (CNES) français. Grâce à cette plateforme, l'Europe entend répondre de façon coordonnée à la demande croissante du marché concernant de plus grandes charges utiles de télécommunications pouvant fournir de nouveaux services de communications: internet, télévision, mobiles etc.