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Susciter l'intérêt des jeunes pour la science

Les jeunes Européens tournent le dos plus que jamais aux études scientifiques. Si cette tendance se poursuit, l'UE finira par se situer derrière la Chine et l'Inde en matière de recherche et développement scientifiques, menaçant ainsi la compétitivité et la prospérité européen...

Les jeunes Européens tournent le dos plus que jamais aux études scientifiques. Si cette tendance se poursuit, l'UE finira par se situer derrière la Chine et l'Inde en matière de recherche et développement scientifiques, menaçant ainsi la compétitivité et la prospérité européennes. Un atelier organisé à Maastricht (Pays-Bas) au début de l'année s'est penché sur les moyens de rendre plus attrayantes les carrières scientifiques et sur les initiatives à adopter par les scientifiques en vue d'éveiller l'intérêt et de maintenir un personnel hautement qualifié. Si l'Europe veut rester sur le devant de la scène dans le domaine de la R&D (recherche et développement), elle doit continuer à former un nombre satisfaisant de diplômés en sciences et en ingénierie. Ce n'est malheureusement pas le cas, et le nombre de diplômés en ingénierie et en sciences dures (la physique et la chimie par exemple) ne cesse de diminuer. Parallèlement, alors que la demande concernant les disciplines scientifiques est en baisse au sein de l'UE, elle connaît un essor remarquable en Chine et en Inde. Quelques 300000 étudiants en sciences (soit trois fois plus qu'en Europe) sortent diplômés des universités chinoises chaque année. Et l'Inde est sur la même voie; en effet, 450000 étudiants en ingénierie décrochent chaque année un diplôme des universités indiennes. Il est donc urgent de raviver l'intérêt pour les sciences chez les étudiants européens. Les entreprises européennes commencent même à recruter des diplômés en sciences chinois ou indiens pour pourvoir les postes vacants. Ce manque d'intérêt à l'égard des sciences reflète une tendance générale que l'on n'observe pas seulement chez les étudiants, mais également chez les jeunes chercheurs. Il nous faut comprendre globalement ce phénomène concernant la main-d'oeuvre dans les domaines des sciences et de l'ingénierie. C'est pour cette raison que la Fondation européenne de la science (ESF) a organisé un atelier au mois de mai cette année, sur le thème du «marché du travail pour les scientifiques et les ingénieurs». L'objectif de cet atelier consistait à définir la manière dont le marché de l'emploi dans le domaine des sciences et de l'ingénierie avait changé et l'impact de ce changement sur le recrutement et la satisfaction professionnelle. Andries de Grip, l'organisateur de l'atelier, explique: «Nous nous sommes concentrés sur la recherche théorique et empirique, qui couvrent divers aspects du marché du travail pour les scientifiques et les ingénieurs. Pour envisager le marché du travail dans les domaines des sciences et de l'ingénierie sous plusieurs angles, nous avons réuni des spécialistes de diverses disciplines telles que l'économie du travail, l'économie de l'innovation, l'organisation industrielle et la gestion des sciences.» L'atelier comprenait cinq sessions. La première session était consacrée à une intervention du professeur Richard Freeman, économiste de renommée à l'université d'Harvard aux États-Unis, sur la mondialisation du marché du travail. Le professeur Freeman expliquait que les décideurs politiques ne semblent pas être conscients du fait que les scientifiques et les ingénieurs sont des acteurs clés dans le domaine de l'innovation et sont, par conséquent, indispensables pour assurer la compétitivité future des pays développés. Les autres sessions se sont penchées sur de nombreux aspects du travail dans les domaines des sciences et de l'ingénierie, notamment au travers d'études de cas, d'études comparatives du marché du travail intérieur en France et au Royaume-Uni, de questions politiques, de discussions sur les facteurs qui déterminent l'immigration des diplômés en sciences et en ingénierie au sein de l'UE, de débats sur les facteurs clés affectant la performance scientifique et de la question de la «fuite des cerveaux vers le secteur privé au détriment des universités». L'atelier s'est clôturé sur une série de débats consacrés aux suivis et à la coopération future. Une proposition a également été lancée pour la mise en place d'un programme de recherche en réseau sur le sujet. Les interventions qui ont eu lieu durant l'atelier seront publiées à l'occasion d'une édition spéciale de la revue Economics of Innovation and New Technology.

Pays

Pays-Bas, États-Unis