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Six nouveaux astronautes pour l'Europe

Le 20 mai, l'Agence spatiale européenne (ESA) a présenté six nouvelles recrues pour le Corps européen des astronautes: Samantha Cristoforetti et Luca Parmitano (Italie), Alexander Gerst (Allemagne), Andreas Mogensen (Danemark), Timothy Peake (Royaume-Uni) et Thomas Pesquet (Fr...

Le 20 mai, l'Agence spatiale européenne (ESA) a présenté six nouvelles recrues pour le Corps européen des astronautes: Samantha Cristoforetti et Luca Parmitano (Italie), Alexander Gerst (Allemagne), Andreas Mogensen (Danemark), Timothy Peake (Royaume-Uni) et Thomas Pesquet (France). Cette nouvelle promotion sera formée en vue de participer à des missions dans la Station spatiale internationale (ISS) avant de devenir les nouveaux astronautes de l'Europe. Ces futurs astronautes sont les premiers à rejoindre le Corps des astronautes européens depuis 1992. Ils ont été sélectionnés à l'issue d'une procédure de recrutement lancée à l'échelle européenne en mai 2008 parmi 8413 candidatures. Les candidats ont suivi une série de tests psychologiques, médicaux et professionnels afin que l'équipe de recherche puisse déterminer leurs atouts physiques et psychologiques (notamment leur mémoire visuelle et leur aptitude psychomotrice) ainsi que leurs compétences techniques. «Ces jeunes gens sont la prochaine génération d'explorateurs européens de l'espace», déclare Simonetta Di Pippo, directrice des vols habités à l'ESA. «Une carrière fantastique les attend, qui les conduira à relever l'un des défis ultimes de notre temps: retourner sur la Lune et aller au-delà, dans le cadre des activités internationales d'exploration.» Les candidatures provenaient pour la plupart d'Allemagne et de France, mais également en nombre notable d'Espagne, d'Italie et du Royaume-Uni. Au total, 16% des demandes ont été déposées par des femmes. La seule astronaute de la nouvelle équipe, le lieutenant Samantha Cristoforetti, a étudié en France, en Allemagne, en Italie et en Russie. Elle est titulaire de maîtrises en ingénierie et en aéronautique. Elle est pilote de chasse dans l'armée de l'air italienne et pratique à ses heures perdues l'alpinisme, la plongée et la spéléologie. Les recrues commenceront leur formation de base dans le cadre du Centre des astronautes européens (EAC), avec d'autres futurs astronautes représentant d'autres partenaires de l'ISS. Ils devraient pouvoir effectuer leurs premières missions spatiales sur l'ISS d'ici 2013. La station spatiale est en orbite depuis plus de 10 ans, et devrait s'achever entre 2011 et 2015. «Nous sommes à un tournant décisif des activités de l'ESA dans le domaine des vols habités», déclare Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'ESA. «L'année dernière, avec le lancement du laboratoire Columbus et du véhicule de transfert automatique Jules Verne, l'ESA est devenue un partenaire à part entière de la Station spatiale internationale. Nous abordons maintenant une nouvelle phase consistant à utiliser les capacités exceptionnelles de l'ISS et à préparer l'exploration internationale de la Lune et de contrées plus lointaines.» Le laboratoire Columbus est le premier poste permanent de l'Europe en orbite. Il est dédié à la collecte de données scientifiques dans une grande variété de domaines tels que la biologie végétale, l'exobiologie, la physique solaire, la physiologie humaine et la science des fluides. Il a rejoint l'ISS en février 2008 et a été fixé au côté droit du «noeud 2» de la station. Depuis, le côté gauche a été rattaché au laboratoire japonais Kibo. Le Jules Verne est un vaisseau de logistique sans pilote. Il peut transporter une charge utile de 7,7 tonnes et fournir des provisions, des charges utiles scientifiques et des propergols à la station spatiale. Il peut aussi utiliser ses moteurs pour élargir l'orbite de la station, afin de contrecarrer le freinage atmosphérique. % Selon M. Dordain, les nouveaux astronautes devront s'appuyer sur l'expérience de leurs prédécesseurs pour devenir «les représentants de l'Europe dans l'espace, qui, avec leurs homologues d'autres pays, sont appelés à consacrer leur énergie et leurs compétences à l'exploration, à faire bénéficier les habitants de la planète Terre de leur expérience sans équivalent et de ce qu'ils accompliront dans l'espace, et à leur transmettre leur confiance dans le futur. Ils représentent tous la génération qui passera de l'orbite terrestre basse à la Lune». «Avec la prolongation du fonctionnement de l'ISS envisagé jusqu'en 2020 et au-delà, j'ai le sentiment que la sélection de ces six nouveaux astronautes témoigne des intentions de l'Europe», déclarait Mme Di Pippo. En 2002, le Conseil de l'ESA a décidé de créer un corps unique pour les astronautes d'Europe. En conséquence, les nouveaux membres participeront non seulement aux missions de l'ESA, mais aussi à celles prévues en coopération avec l'Agence spatiale italienne (ASI) et la NASA.

Pays

Allemagne, Danemark, France, Italie, Royaume-Uni

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