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Le Parlement appelle à une action européenne conjointe sur les maladies neurodégénératives

Le Parlement européen (PE) a adopté le 12 novembre une résolution soutenant la coordination paneuropéenne de la recherche sur les maladies neurodégénératives, notamment les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. L'objectif de cette résolution est de mettre en commun les ressour...

Le Parlement européen (PE) a adopté le 12 novembre une résolution soutenant la coordination paneuropéenne de la recherche sur les maladies neurodégénératives, notamment les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. L'objectif de cette résolution est de mettre en commun les ressources financières, les compétences et les connaissances et de tirer profit des efforts réalisés partout en UE. Les dernières données montrent qu'environ 7 millions de personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer et de troubles connexes en Europe. Les plus inquiétant est que ce chiffre, selon les experts, devrait doubler d'ici 2020. Il est donc impératif de mener des recherches sur ces maladies, sachant qu'elles sont actuellement incurables et que les connaissances en matière de prévention et de traitement sont limitées. Le nombre croissant de patients affectés contribuera par ailleurs à vider les porte-monnaie des Européens. Le coût des soins de santé par patient s'élevait à 21000 euros et, en 2005, le coût total des traitements associés à ces maladies atteignait près de 1,3 milliard d'euros en UE. La résolution adoptée par le Parlement encourage les 27 États membres à développer un agenda commun de recherche dans le domaine des maladies neurodégénératives, tout en améliorant également les données épidémiologiques sur la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence. Les actions suivantes sont nécessaires pour enrayer la progression de ces maladies: réaliser des tests de diagnostic précoce, conduire des recherches sur les facteurs de risque (comme l'environnement) et identifier les critères de diagnostic précoce. Les députés, de leur côté, proposent de réaliser à grande échelle des études épidémiologiques et cliniques dans le cadre d'une collaboration transnationale, et d'adopter une approche multidisciplinaire englobant le diagnostic, le traitement, la prévention et la recherche sociale. La résolution insiste sur le fait que la recherche doit également explorer les liens entre le processus de vieillissement et la démence, ainsi qu'entre la démence et la dépression chez les personnes âgées. Néanmoins, les priorités des programmes de recherche devraient se centrer sur la prévention, le diagnostic précoce et la standardisation des outils de diagnostic, ainsi que sur la création de vastes bases de données. Les députés encouragent également la Commission à inclure les problèmes de démence dans toutes les initiatives de l'UE relatives à la prévention des maladies. Les États membres, déclarent les députés, devraient promouvoir des modes de vie «favorisant une bonne santé mentale». Dans ce contexte, ils suggèrent de lancer une «Année européenne du cerveau» pour mieux faire connaître les pathologies liées au vieillissement et les mesures permettant de les prévenir. Le Parlement souligne que le projet pilote devrait maintenir les procédures bureaucratiques à un niveau minimum. Il devrait également miser si possible sur une collaboration avec l'industrie en vue de bénéficier de toutes les ressources et de l'expérience disponibles. Enfin, les députés estiment que toutes les initiatives à venir sur les activités de recherche conjointe devraient être adoptées en vertu de la compétence juridique de l'UE en matière de recherche. Cela donnerait au Parlement des pouvoirs de codécision, une fois que le traité de Lisbonne sera en vigueur. Les députés ont fait remarquer que la maladie d'Alzheimer est la cause la plus courante de dépendance et qu'il est donc primordial d'assurer un engagement politique dans les domaines de la recherche, de la prévention et de la protection sociale. La résolution du Parlement suit le même principe que celle de la Commission, qui a appelé les États membres en juillet 2009 à rassembler leurs ressources et à renforcer la coordination des efforts de recherche pour lutter contre la maladie d'Alzheimer et d'autres maladies connexes. Les propositions de la Commission ont suivi une recommandation de 2008 par le Conseil de l'Union européenne concernant le lancement d'une initiative de programmation conjointe. «Nous voulons permettre à la recherche de jouer un rôle plus important afin de relever les défis que représentent la maladie d'Alzheimer et les maladies connexes pour la société», a déclaré l'été dernier le commissaire européen en charge de la science et de la recherche Janez Potocnik. «C'est une opportunité pour la science en Europe et une réponse à un défi qui se pose dans notre société moderne.» La commissaire en charge de la santé Androulla Vassiliou a déclaré au début de l'année: «La perte des capacités mentales due à la démence ne fait pas partie du processus normal du vieillissement. Compte tenu du vieillissement de la population européenne, nous devons collaborer afin de mieux comprendre l'évolution de ces maladies et faire de la prévention. Nous devons faire preuve de solidarité pour les personnes atteintes de démence en partageant les meilleures pratiques dans les soins offerts et en respectant leurs droits et leur dignité.»

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