Des appareils médicaux sensibles aux besoins des patients
Le développement et le lancement de dispositifs d'aide à la déambulation protègent les personnes présentant un handicap en améliorant leur sécurité et leur sûreté. Le projet SENSACTION-AAL («Sensing and action to support mobility in ambient assisted living»), financé au titre du domaine thématique des Technologies de la société de l'information (TSI) du sixième programme-cadre (6e PC) à hauteur de 2 millions d'euros, introduit une technologie intelligente de capteurs placés sur le corps qui permettent aux médecins d'initier des interventions pour les patients à domicile. Les partenaires du projet ont développé un ensemble compact constitué du dispositif «DynaPort Hybrid» et de l'application «MoveMonitor», qui détecte les mouvements, recueille les données et les transmet. Les dispositifs sont fixés autour de la taille par une ceinture élastique spéciale. Ils surveillent et enregistrent les mouvements et la posture du patient. L'autonomie du DynaPrt Hybrid est de 75 heures. Les données sont récoltées à l'aide d'accéléromètres et de gyroscopes et sont stockées dans une mémoire flash. Les informations peuvent ensuite être transmises sans fil à l'ordinateur du patient ou de son médecin au moyen du protocole Bluetooth. En outre, les dispositifs apportent aux patients un soutien supplémentaire lors des exercices de réhabilitation, ils peuvent également être configurés pour appeler de l'aide en cas d'accident. «Ces dispositifs répondent à une demande croissante de la communauté médicale pour la collecte à long terme de données concernant les personnes ayant des problèmes de mobilité ou des troubles moteurs», explique Rob van Lummer de McRoberts, un partenaire de SENSACTION-AAL aux Pays-Bas, responsable de la conception des dispositifs sans fil. «Ces informations permettent aux médecins de mieux comprendre les symptômes du patient et donc de le soigner plus efficacement.» Par exemple, les docteurs traitant les patients atteints de Parkinson seront en mesure d'apporter un meilleur soutien médical car leurs diagnostics seront basés sur les informations obtenues à partir des dispositifs et pas seulement sur les simples descriptions des patients. «Une caractéristique importante de nos dispositifs est qu'ils conservent les données sur une longue durée, de trois à sept jours», commente van Lummel. «C'est très important car les médecins ont besoin de comprendre l'impact des problèmes de mobilité sur la vie de tous les jours et sur les différentes activités.» Selon les partenaires, les dispositifs améliorent le diagnostic des problèmes de mobilité, et ils participent également à la réhabilitation des patients en les informant s'ils réalisent correctement leurs exercices. À terme, les patients comprendront mieux leurs postures et de leurs mouvements, et pourront éviter d'avoir à se rendre à l'hôpital ou au centre de réhabilitation. «Nous sommes sûrs qu'à l'avenir, davantage de services de soins de santé seront dispensés à distance, au domicile du patient, plutôt que dans les hôpitaux», fait remarquer van Lummel. Les experts pensent que ce domaine de recherche rencontre de plus en plus d'intérêt, dans le public comme dans le privé. Et Lorenzo Chiari, de l'université de Bologne, en Italie, coordinateur du projet de conclure: «Nous constatons que les solutions de suivi et de surveillance à distance rencontrent beaucoup d'intérêt. Les patients apprécient le sentiment de sécurité et d'assurance qu'elles apportent, tandis que les organismes de soins y voient la possibilité d'apporter un meilleur traitement à moindre coût.» Les partenaires de SENSACTION-AAL viennent d'Allemagne, d'Espagne, d'Israël, d'Italie, des Pays-Bas et de Slovaquie.