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Contenu archivé le 2023-03-07

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Combattre le cancer avec plus de précision

Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes. D'après les experts, on diagnostiquera près de 350 000 cancers du sein cette année chez les femmes européennes. Les chercheurs du projet HAMAM («Highly accurate breast cancer diagnosis through integrati...

Le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes. D'après les experts, on diagnostiquera près de 350 000 cancers du sein cette année chez les femmes européennes. Les chercheurs du projet HAMAM («Highly accurate breast cancer diagnosis through integration of biological knowledge, novel imaging modalities, and modelling») financé par l'UE pensent que la détection précoce est actuellement la forme de défense la plus efficace contre le cancer du sein, et développent des méthodes de manière à établir des diagnostics plus précis. HAMAM a été financé à hauteur de 3,6 millions d'euros au titre du thème «Technologies de l'information et de la communication» (TIC) du septième programme-cadre (7e PC). Jusqu'à ce que le cancer du sein soit mieux compris, les experts restent convaincus que la détection précoce et le diagnostic précis sont les meilleurs moyens de défense. Si l'on détecte un cancer du sein suffisamment tôt, un traitement pourra être administré plus vite à la patiente et elle aura plus de chances de guérir. La médecine moderne offre plusieurs outils de diagnostic du cancer de sein, dont les mammographies, les ultrasons et les biopsies. De nouveaux outils de diagnostic améliorés, par exemple la tomosynthèse à rayons X, l'imagerie par résonance magnétique, les ultrasons en 3D (tridimensionnelle) et la mammographie par émission de positrons, contribuent à l'identification et la caractérisation de la morphologie et la fonction d'une protubérance suspecte. Malgré les grands progrès technologiques, il n'existe actuellement pas de solution unique pour la détection de cancer du sein. En outre, les méthodes de diagnostic actuelles ne sont pas infaillibles, et les tumeurs ne sont pas toujours détectées (même les biopsies de grosseurs cancéreuses peuvent produire des indications imprécises). Une fois le cancer du sein diagnostiqué, il faut faire la différence entre les cancers qui posent un risque pour la santé et ceux qui ne sont pas réellement dangereux; autrement dit, certaines femmes sont inutilement soumises à des traitements éprouvants tels que la chirurgie, la radiothérapie, et la chimiothérapie. Le problème en jeu est celui de la précision: comment la technologie nous aide-t-elle à faire des diagnostics du cancer du sein plus précis et précoces? La réponse, selon l'équipe de HAMAM, est de mettre à profit tous les bénéfices des outils de diagnostic actuellement sur le marché, et de les intégrer dans une station de travail clinique. Le projet suit les pas de deux autres projets de l'UE, SCREEN («Development of a soft-copy reading environment for digital mammography in breast cancer screening») et SCREEN-TRIAL («The screening mammography soft-copy reading trial»). Ils ont tous deux été financés au titre du programme thématique «User-friendly Information Society» du cinquième programme-cadre (5e PC) et ont considérablement contribué au diagnostic du cancer du sein. Lancé en septembre 2008, le projet HAMAM a déjà produit une station de travail prototype. Le système permet à un médecin de visualiser plusieurs sources d'informations simultanément, dont l'historique d'un patient ainsi que d'autres informations, et même différentes images de diagnostic. La station de travail sera éventuellement connectée aux bases de données complètes pouvant donner accès à d'autres images et données cliniques de manière à orienter les cliniciens vers les meilleurs traitements pour leurs patients. HAMAM est mené par l'Institut européen pour la recherche d'imagerie biomédicale (EIBIR) en Autriche. Il est le fruit d'une collaboration entre des scientifiques, des cliniciens et des experts en TI (technologie de l'information) de sept instituts européens, et une équipe du Boca Raton Community Hospital aux États-Unis. Sonja Guttenbrunner, de l'EIBIR, expliquait que ce partenariat américano-européen est une bonne manière de combiner les différentes perspectives de la maladie. «Le cancer du sein est un problème mondial, sur les plans épidémiologique et économique, mais il est géré différemment en Europe et aux États-Unis.» Le partenaire industriel allemand Mevis Medical Solutions devrait commercialiser la station de travail à la fin du projet en 2011.

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