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Un final réussi pour le réapprovisionnement de la Station spatiale internationale

Si, par hasard, vous vous trouviez dans l'océan Pacifique austral à 23:00 CEST mardi 21 juin, vous avez pu admirer de mystérieux débris spatiaux tombés du ciel. N'ayez crainte, il ne s'agit pas d'un astéroïde apocalyptique, mais bien des restes du second véhicule de transfer...

Si, par hasard, vous vous trouviez dans l'océan Pacifique austral à 23:00 CEST mardi 21 juin, vous avez pu admirer de mystérieux débris spatiaux tombés du ciel. N'ayez crainte, il ne s'agit pas d'un astéroïde apocalyptique, mais bien des restes du second véhicule de transfert ATV de l'ESA (Agence spatiale européenne), Johannes Kepler, qui après une mission de réapprovisionnement réussie à la Station spatiale internationale (ISS), a pénétré l'atmosphère terrestre chargée des déchets provenant de la Station avant de prendre feu et de s'autodétruire dans le cadre d'un retour contrôlé. Étant donné que certaines pièces du vaisseau spatial inhabité pourraient survivre à la combustion et la chute sur Terre, l'équipe de l'ESA ayant conçu le vaisseau de recharge, ainsi que son prédécesseur, le Jules Verne, se sont assurés que les débris éparpillés amerriraient dans l'océan Pacifique inhabité pour empêcher tout accident. Après avoir rempli sa fonction de réapprovisionnement pour l'ISS, le Johannes Kepler avait été chargé de quelque 1200 kg de déchets et de matériels inutiles par l'équipage de l'ISS, et comme les tonnes de débris spatiaux naturels qui entrent quotidiennement dans notre atmosphère, le vaisseau s'est autodétruit avec succès lors de son entrée dans l'orbite terrestre. Depuis son lancement le 16 février 2011 du centre spatial de Kourou, en Guyane française, le Kepler a été une aide essentielle à l'ISS, approvisionnant la station de 7 tonnes de cargaison nécessaire, dont 1170 kg de cargaison sèche, 100 kg d'oxygène et 851 kg de propergol, pour remplir les tanks de la Station et 4535 kg de carburant pour le ferry en lui-même en vue de renforcer l'altitude et de mener d'autres ajustements. Le vaisseau a également contribué à manoeuvrer l'ISS le 2 avril pour éviter une collision avec des débris spatiaux. Et avant la fin de sa mission, il a permis d'améliorer l'orbite de la Station les 12, 15 et 17 juin, ce qui a conduit à l'augmentation de l'orbite de l'ISS d'environ 380 km. Mais comme on le dit souvent, toute bonne chose a une fin, et après quatre mois de services intensifs, l'équipage de l'ISS a refermé les amarres du Kepler dimanche après-midi à 17:30 CEST et le vaisseau s'est détaché de la Station lundi à 17:00 CEST. Selon l'ESA, le vaisseau a empêché une collision inattendue avec des débris lundi à 20:30 CEST. Mike Steinkopf de l'ESA commentait: «Plus tôt aujourd'hui, les dynamiques de vols de la NASA prévoyaient une conjonction d'objets avec un écart de 50 m. La combustion du propulseur de l'ATV a été planifiée à 1,5 m/s, et a permis au vaisseau d'atteindre une orbite totalement sûre.» Heureusement, le Johannes Kepler avait assez de carburant de réserve à bord dans le cas de manoeuvres inattendues. Comme prévu, le vaisseau a allumé ses moteurs à deux reprises pour abaisser l'orbite, avec un premier coup de frein pour permettre au vaisseau d'entrer dans l'orbite terrestre à environ 19:00 CEST et un second à 22:05 CEST pour le diriger vers sa cible dans l'océan Pacifique. Tout reste résultant de sa désintégration devrait tomber dans l'océan à environ 22:50 CEST. La dernière contribution du vaisseau pour la recherche spatiale sera les dernières données contenues dans le prototype Reentry Breakup Recorder, l'équivalent de la boîte noire d'un avion. Étant donné que de nombreux aspects du retour destructif dans l'atmosphère restent inconnus, enregistrant les derniers moments de vie du vaisseau, les scientifiques de l'ESA pourront rassembler des relevés de l'emplacement, de températures, de pression et d'altitude du véhicule avant sa désintégration.Pour de plus amples informations, consulter: Blog de l'ATV-2 Johannes Kepler: http://blogs.esa.int/atv/ Agence spatiale européenne (ESA): http://www.esa.int/esaCP/index.html

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