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Mieux cibler le traitement du cancer du sein

Les médecins pourraient bientôt disposer d'un nouveau test qui les aidera à mieux traiter les patients atteints de cancer du sein. Des scientifiques européens sont parvenus à identifier un indicateur moléculaire chez les femmes atteintes de cancer du sein qui ne réagissent pas...

Les médecins pourraient bientôt disposer d'un nouveau test qui les aidera à mieux traiter les patients atteints de cancer du sein. Des scientifiques européens sont parvenus à identifier un indicateur moléculaire chez les femmes atteintes de cancer du sein qui ne réagissent pas ou sont devenues résistances au tamoxifène, un médicament utilisé dans le traitement hormonal des cancers du sein. Le tamoxifène est utilisé en parallèle à la chimiothérapie et la radiothérapie traditionnelles, et vise à prévenir la récidive du cancer. Plus spécifiquement, ce médicament bloque les oestrogènes, une hormone féminine qui, dans certains cancers du sein, aide la tumeur à grossir. On a constaté que son utilisation améliorait de l'ordre d'un tiers les taux de survie du cancer. «Le tamoxifène semble être efficace chez certains patients atteints de cancer lorsqu'on l'utilise en association avec des traitements anticancéreux traditionnels mais, dans un tiers des cas, le résultat n'est pas celui que l'on espérait», déclarait le professeur Göran Landberg qui dirigeait le projet. «Si nous pouvons prévoir la réceptivité des patients réagiront au tamoxifène, cela représente un avantage indéniable car le traitement approprié pourra être administré immédiatement et cela améliorera par là même l'issue du traitement.» Dans un article de CORDIS de 2008, le professeur Sir David Lane faisait les éloges de ce médicament. «Le traitement à base de tamoxifène a connu un grand succès et permet d'éviter la réapparition du cancer du sein chez de nombreuses femmes. «Nous devons nous efforcer de comprendre les raisons pour lesquelles le traitement cesse parfois de fonctionner, car cela pourrait nous permettre d'identifier de nouvelles cibles médicamenteuses pour la mise au point de traitements et les patientes qui en auront besoin.» Environ un tiers des patients présentant le type «approprié» de cancer du sein (que l'on appelle le cancer du sein à récepteurs d'œstrogènes positif) ne réagissent par au tamoxifène ou, pire encore, développent une résistance au médicament. Le cancer du sein à récepteurs d'oestrogènes positif est la forme la plus commune de la maladie et représente 70% des cas. Aussi l'identification d'un indicateur moléculaire aidant les médecins à prédire quels patients réagiront le mieux au traitement hormonal complémentaire (adjuvant) au tamoxifène est-elle si importante. «L'identification des indicateurs moléculaires pour classifier des sous-groupes de cancer du sein et ainsi pour déterminer les meilleurs traitements pour chaque patient est de plus en plus important dans le traitement contre le cancer», faisait remarquer le professeur Landberg. La recherche se penchait sur le tissu conjonctif entourant la tumeur, laquelle envoie les signaux qui contribuent à la croissance de la tumeur. Les chercheurs ont découvert que les cellules de fibroblastes (les cellules qui composent les tissus de conjonction dans notre corps) sont différentes en termes de leurs caractéristiques d'un patient à un autre et peuvent fournir des indices quant à la réponse au traitement au tamoxifène. Leurs résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE. L'auteur principal de l'article, le Dr Susann Busch, parlait de la découverte et de sa connexion avec la protéine pERK: «Nous avons analysé des échantillons de 564 femmes présentant un cancer du sein invasif, dont certaines avaient reçu du tamoxifène et d'autres non. Ceci nous a permis d'établir une comparaison entre les réponses au traitement. Nous avons constaté que les femmes présentant des niveaux faibles d'une certaine protéine appelée pERK dans leurs fibroblastes associés au cancer ne réagissaient pas au tamoxifène. Mener des tests sur des patients à la recherche de pERK pourrait aider les médecins à déterminer si le tamoxifène est un traitement approprié pour leur patient, ou si des traitements alternatifs doivent être explorés en vue d'économiser temps et argent.» Leur article conclut: «En résumé, notre étude soutient l'idée selon laquelle outre les marqueurs traditionnels de la tumeur, les biomarqueurs stromaux contiennent des informations prédictifs pour le traitement et pourraient donc se révéler très utiles pour identifier les sous-groupes de patients pouvant bénéficier d'un traitement endocrinien.» Les chercheurs prévoient de poursuivre l'étude des indicateurs moléculaires qui sont caractéristiques des fibroblastes associés aux cancers. Mieux comprendre comment les fibroblastes aident la tumeur à croître permettra de développer de nouvelles stratégies pour bloquer leurs signaux dangereux et surmonter la résistance aux médicaments.Pour plus d'informations, consulter: PLOS ONE: http://www.plosone.org Université de Manchester: http://www.manchester.ac.uk/

Pays

Suède, Royaume-Uni

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