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DualDur: A Disruptive Diagnostic Technology that Enables for the First Time an Early and Accurate Diagnosis of the tick-borne Lyme Disease.

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Un diagnostic fondé sur l’IA pour la maladie de Lyme

Le diagnostic de la maladie de Lyme est actuellement fondé sur l’immunoréaction de l’organisme contre l’agent causatif, à savoir la bactérie appartenant à la famille des Spirochètes, B. burgdorferi. Pour améliorer la sensibilité du diagnostic, des chercheurs européens ont mis au point un essai in vitro de détection directe de ces bactéries dans le sang.

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La borréliose de Lyme ou maladie de Lyme est une infection vectorielle qui se propage chez les hommes par la morsure de certains types de tiques. Les tests sérologiques actuels offrent une sensibilité inférieure à 40 % aux premiers stades et dépendent grandement de l’immunoréaction contre les bactéries B. burgdorferi à l’origine de l’infection. Ces tests sont axés sur les anticorps produits pour lutter contre la maladie. La réponse immunitaire de l’hôte est cependant souvent retardée, faible voire inexistante.

Un test de diagnostic amélioré pour la maladie de Lyme

Pour remédier à ces lacunes, le projet DualDur, financé par l’UE, a développé une méthode de diagnostic in vitro (DIV) capable d’identifier directement les agents pathogènes. «Le réactif et la méthode DualDur® ont été mis au point en 1986 en Hongrie et ont été couramment utilisés sur des milliers d’échantillons en tant que test de confirmation. Grâce à l’aide apportée par la subvention Horizon 2020, nous avons été en mesure de la transformer en procédure de test standard compatible avec la plupart des systèmes modernes de laboratoire», explique Andras Pal Bozsik, coordinateur de DualDur et fondateur de Lyme Diagnostics Ltd. Cette méthode implique l’utilisation du milieu spécial de la technologie cellulaire DualDur®, suivie d’une méthode de préparation et de concentration des bactéries prélevées dans le sang. Le milieu maintient la stabilité des échantillons pendant plus d’une semaine à température ambiante. Les échantillons sont par la suite examinés sous microscope automatisé spécialement conçu et combiné avec un module d’IA identifiant les agents pathogènes tout en minimisant l’erreur humaine. La concentration des échantillons garantit la sensibilité, même lorsque les bactéries sont présentes en faible nombre dans le sang. Ainsi, la méthode DualDur® peut même détecter la concentration la plus faible de B. burgdorferi chez l’homme lors d’une infection. Il est important de noter qu’elle est en mesure de le faire à tous les stades de la maladie, offrant un diagnostic plus sûr au stade précoce de l’infection, ainsi que durant la phase la plus avancée de la maladie, qui s’accompagne de symptômes chroniques. En outre, elle peut être utilisée comme outil pour surveiller l’efficacité du traitement.

Efficacité clinique et impact

Les tests in vitro menés sur des centaines d’échantillons artificiellement inoculés ont permis de confirmer le niveau de détection de la méthode DualDur®. Grâce à cette méthode, un opérateur moyen est en mesure de différencier B. burgdorferi des Spirochètes similaires avec certitude. Une fois ces résultats encourageants obtenus, la solution DualDur® a été testée sur 400 patients dans le cadre d’une étude clinique prospective multicentrique, afin d’être comparée aux méthodes standards. «Le système automatisé et fondé sur l’IA DualDur® a surpassé l’ensemble des autres méthodes de laboratoire testées, en atteignant une sensibilité 60 % plus élevée que la méthode sérologique de premier choix», souligne Andras Pal Bozsik. Les partenaires de DualDur ont terminé la procédure d’enregistrement CE conformément à la réglementation de l’UE sur les DIV. Ce système automatisé est prêt à être déployé dans les laboratoires sélectionnés, tandis que le développement de nouvelles caractéristiques et solutions de stabilité est en cours. La solution sera bientôt lancée sur le marché et d’autres investissements seront nécessaires pour mener à bien le plan d’expansion européen envisagé par l’équipe. La maladie de Lyme est la zoonose la plus courante en Europe avec un nombre de cas estimé entre 650 000 et 850 000 chaque année. Les maladies propagées à un stade avancé constituent un lourd fardeau pour les patients en termes de qualité de vie, et de coûts directs et indirects. Elles représentent également un lourd fardeau économique pour le système de soins de santé européen. La mise en œuvre du système DualDur® devrait améliorer le diagnostic et le traitement précoces des patients souffrant de la maladie de Lyme.

Mots‑clés

DualDur, maladie de Lyme, bactéries, DIV, B. burgdorferi, diagnostic in vitro

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