Suivre les signaux dans les cellules
Le corps comprend des millions de cellules ayant diverses fonctions. On divise les cellules en deux catégories: les cellules procaryotes, qui sont basiques (telles que les bactéries), et les cellules eucaryotes, très complexes (telles que les amibes et les levures. Les cellules eucaryotes contiennent plusieurs voies de signalisation qui permettent de transmettre l'information de la membrane plasmique (ou plasmalemme, la membrane extérieure d'une cellule) vers le noyau (le cœur de la cellule, qui contient le matériel génétique). Une cellule contient tellement de voies qu'il est pratiquement impossible de déterminer comment un stimulus donné peut mener à une réponse précise. Ces informations sur des voies spécifiques sont importantes pour comprendre le comportement biologique, pour étudier les maladies et pour développer des traitements. Un projet de recherche financé par l'UE et intitulé «3D organisation of yeast MAP-kinase modules» (les systèmes de signalisation intracellulaires dans la levure, ou modules MAPK) aidera les scientifiques à démêler les secrets des cellules eucaryotes et de leur fonction. Ces dernières décennies, la recherche a montré que les voies de signalisation sont contrôlées par des protéines spécifiques appelées protéines d'échafaudage. Elles relient les membres de cette voie et les oblige à n'agir que l'une sur l'autre. Dans la levure, comme chez les mammifères, plusieurs de ces protéines d'échafaudage pour les modules MAP-kinase ont été identifiés. Le projet prévoit d'identifier le mécanisme exact par lequel ces molécules d'échafaudage contrôlent physiquement la transmission des informations de signalisation. Des tests extensifs en laboratoire sont en cours pour identifier ces mécanismes spécifiques, en conjonction avec une technologie avancée telle que la cristallographie à rayons X, la cryomicroscopie électronique et la bioinformatique. L'équipe du projet a déjà identifié des centaines de protéines de signalisation impliquées dans les cellules eucaryotes, ce qui promet d'avoir un impact très positif en recherche médicale. En d'autres termes, lorsque le projet aura atteint ses objectifs, les scientifiques auront une bien meilleure idée de la façon dont fonctionnent les cellules eucaryotes. Ces connaissances aideront à faire progresser la biologie et la médecine de manière innovante.