Profil génétique d'un parasite mortel
Les microsporidies s'attaquent aux intestins des sujets immunodéprimés, comme le sont par exemple les malades du sida, entraînant diarrhées et cachexie. Trachipleistophora hominis fait partie de cet embranchement. Des données récentes montrent que ce parasite est un champignon fortement réduit (au niveau du génome et du métabolisme) avec des mitochondries particulières appelées mitosomes. Le projet Trahomgen, financé par l'UE, a voulu comparer le génome nouvellement séquencé de T. hominis, avec les séquences déjà publiées d'autres microsporidies. Le but étant de comprendre les différents degrés relatifs d'évolution génomique subis par plusieurs microsporidies au cours de leur histoire évolutive pour s'adapter à leurs différents hôtes. Ces travaux ont demandé, entre autres, des études de localisation et de caractérisation fonctionnelle, permettant de vérifier les hypothèses formulées lors de cette comparaison. Cette analyse comparative a permis de révéler des différences fondamentales entre les différents génomes. Un autre des objectifs du projet consistait en une analyse détaillée et une caractérisation fonctionnelle des protéines de transport. Les résultats du projet permettront sûrement d'améliorer nos connaissances de la biologie de ces parasites humains.