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Genetic and immunological studies in HIV+ European and African long term non progressors

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Un contrôle naturel du VIH

Une étude commune Europe-Afrique a découvert des informations sur le profil génétique d'une catégorie spéciale de patients atteints du HIV, les non progresseurs à long terme (NPLT) également surnommés «contrôleurs d'élite». L'étape suivante est d'utiliser leurs mécanismes génétiques de survie pour mettre au point un vaccin.

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La découverte de personnes atteintes du VIH mais qui conservent leur santé sans aucun traitement (environ 5% des cas) a incité les chercheurs à étudier les bases génétiques de leur résistance. Le projet Gisheal («Genetic and immunological studies in HIV+ European and African long term non progressors») financé par l'UE a appliqué une approche de collaboration entre l'Europe et l'Afrique pour découvrir des séquences génétiques originales chez ce groupe unique de survivants. Les chercheurs de Gisheal ont conduit une étude d'association à l'échelle du génome sur 150 personnes NPLT. Étant donné leur capacité à contrôler la réplication du VIH en l'absence de thérapie antirétrovirale, le projet visait à comparer leurs gènes avec un groupe témoin de 600 patients atteints et ne montrant aucune particularité dans le développement de la maladie. L'étude a recherché les polymorphismes pour un nucléotide (SNP), qui sont des différences dans l'ADN au niveau d'un seul nucléotide. Les chercheurs ont trouvé une différence de 47 SNP entre le génome du groupe témoin et celui de la cohorte NLPT. Les allèles sont situés dans le complexe majeur d'histocompatabilité (CMH), lequel est associé avec le système immunitaire inné (naturel) et acquis (adaptatif). Gisheal a confirmé les résultats de précédents travaux en montrant que le locus Class I du CMH était essentiel pour retarder la progression du VIH. Il est intéressant de souligner que cette séquence est particulièrement importante dans la réponse adaptative des lymphocytes T à l'infection qui déclenche la destruction des cellules infectées. Gisheal a également découvert l'importance du fragment Class III du CMH. Ce locus contient de gènes impliqués dans la réponse immunitaire innée aux infections qui semble directement associée à l'état NPLT. Gisheal est la première étude en collaboration à créer une base de données contenant des informations génétiques venant de NPLT d'Europe et d'Afrique. Ces informations sur des gènes contribuant à lutter naturellement contre le VIH ouvrent de nouvelles perspectives pour la conception de vaccins efficaces.

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