Les nombreuses routes de la contamination alimentaire
Garder la chaîne alimentaire indemne de contamination ou de dégradation est devenu de plus en plus difficile en partie à cause de la mondialisation mais aussi à cause de la nature par définition périssable des denrées alimentaires. Les produits comme le lait ou la viande passent entre les mains de nombreux intermédiaires avant d'atterrir enfin dans l'assiette du consommateur. Pour répondre à ce problème croissant, un consortium paneuropéen s'est attelé au développement d'un réseau international pérenne. Le projet Safoodnet («Food safety and hygiene networking within new Member States and Associated Candidate Countries») a également mis en place un groupe d'experts en sécurité alimentaire. Le partage des connaissances et la collaboration mutuelle devraient maximiser les avantages de ce nouveau système. Les chercheurs ont ainsi identifié les besoins technologiques et de recherche dans le domaine de la transformation et du conditionnement pour les industries du secteur agro-alimentaire. Les chercheurs du projet Safoodnet ont recueilli les données provenant de toute une série d'unités de production alimentaire à travers toute l'Europe. Des denrées alimentaires chypriotes, des boulangeries en Roumanie, des unités de production de volailles en Slovénie, des laiteries sélectionnées en Estonie et des industries alimentaires en Turquie, toutes sont passées sous le microscope des chercheurs du projet. Conscients de la possible contamination des eaux marines, les chercheurs ont également conduit des études dans le golfe de Finlande. Les repas tout prêts comme les sushis ou les sandwiches sont également une source possible de contamination. Les chercheurs ont par conséquent élaboré une modélisation pour la préparation de ce type de nourriture qui ne nécessite aucune transformation supplémentaire. Une méthode de détection fiable pourrait permettre de stopper la propagation de l'infection si un aliment est contaminé. Les partenaires du projet ont donc évalué la capacité de détection des pathogènes par spectrométrie de masse dite à temps de vol couplée à une désorption-ionisation laser assistée par matrice ou plus simplement par spectrométrie de masse MALDI-TOF (matrix assisted laser desorption/ionisation time-of-flight). Les chercheurs du projet ont diffusé leurs résultats en partie par le biais de deux ateliers de travail sur le thème de l'évaluation et de la gestion du risque microbien. Ils ont également organisé trois séminaires sur la «Conception d'une gestion intégrée du risque et de programmes efficaces d'assainissement». Un site internet (http://safoodnet.vtt.fi(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre)) présente également tous les détails du projet ainsi que ses actions passées et futures.