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Enhanced Protective Immunity Against Filariasis

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Un nouveau traitement pour la cécité des rivières

Malgré les thérapies disponibles, les maladies filariennes transmises par les nématodes, dont la cécité des rivières (onchocercose), reste une menace à la santé publique en Afrique de l'Ouest et centrale. Des scientifiques financés par l'UE ont mis au point de nouveaux vaccins devant être soumis à des essais cliniques.

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Le traitement standard de la cécité des rivières est l'ivermectine, qui est parvenue à réduire la morbidité dans les cas où elle a été utilisée pour des programmes de traitement en masse. Néanmoins, on voit émerger la résistance à ce médicament et son utilisation dans les régions où le ver de l'œil (Loa loa) est co-endémique est restreinte à cause du risque de réactions adverses graves. Dans ces circonstances, la doxycycline peut être utilisée de façon sûre pour traiter la cécité des rivières, mais aucun médicament ne peut être utilisé chez les enfants exposés à l'infection, au développement de la maladie et à la contribution à la transmission. Les chercheurs du projet E PIAF (Enhanced protective immunity against filariasis), financé par l'UE, ont mis au point trois vaccins qui se trouvent actuellement dans la phase I des essais de sécurité pour la première fois sur des êtres humains. Trois espèces principales sont ciblées: Onchocerca volvulus qui provoque la cécité des rivières; le nématode qui favorise la filariose lymphatique, Wuchereria bancrofti; et Loa loa, le ver de l'œil. L'action des vaccins repose sur la neutralisation de molécules dérivées de parasite qui suppriment le système immunitaire hôte. Cette neutralisation conduit à l'expression d'une réponse immunitaire protectrice dirigée par la cellule T assistante 2 (Th2). Une base de données comprenant les profils cliniques et parasitologiques avec des données d'expression du gène humain a offert des informations sur les réactions immunitaires ainsi que sur l'identification des biomarqueurs pour le diagnostic et la gravité de l'infection. Les trois vaccins les plus prometteurs sont capables de réduire le nombre de microfilaires de plus de 90 %, soit une efficacité double lorsque comparée à de précédents vaccins candidats. Son immense succès est en partie dû à l'action d'un adjuvant ou d'un produit chimique assistant qui conduit la réaction Th2 ainsi qu'une protéine tierce qui fait de l'antigène filarien une cible des cellules dendritiques induisant la réponse Th2. La prochaine étape nécessitera des bonnes pratiques de fabrication des vaccins pour les essais de sécurité de phase 1 (bien que le financement de ces travaux soit problématique). Si elle est réussie, on prévoit que les essais en phase 2 pourraient démarrer en 2020 et le partenariat Europe-Pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP) offre la perspective d'un soutien pour les études en phase 2. Une stratégie de vaccination proposée pourrait protéger les enfants d'âge préscolaire qui servent actuellement de réservoir pour la transmission. Selon les chercheurs, un vaccin pourrait également être utilisé sur des individus plus âgés. Les autres applications de la recherche incluent des maladies possédant la même base immunitaire ainsi que la sclérose en plaques et le syndrome du côlon irritable.

Mots‑clés

Cécité des rivières, ver parasitaire, vaccins, filariose, immunitaire

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