Des traitements invasifs minimaux pour les hernies discales inquiétantes
Les vertèbres de la colonne vertébrale sont séparées l'une de l'autre par des disques intervertébraux (DI) qui permettent l'amortissement des chocs. Les disques sont composés d'un noyau gélatineux élastique, le nucleus pulposus (NP), entouré par l'annulus fibrosus, une couche externe solide de fibrocartilage. Alors que la pression intradiscale dans le NP diminue avec l'âge, un stress mécanique renforcé affecte l'annulus et entraîne des craquements, de l'inflammation et la compression des nerfs. Une maladie comme le déplacement vertébral ne s'auto-réparant pas, les traitements vont des médicaments anti-inflammatoires et de physiothérapie à la chirurgie de fusion spinale. Le projet NPMIMETIC(s’ouvre dans une nouvelle fenêtre) (Biomimetic nano-fiber-based nucleus pulposus regeneration for the treatment of degenerative disc disease), financé par l'UE, a mis au point des gels biomimétiques à base de nano-polymères pour la régénération du disque minimalement invasif. L'évaluation initiale des DI sains et malades a montré que le facteur crucial déterminant le comportement mécanique du disque était la pression intra-discale et non seulement les propriétés du flux de liquide dans le NP. Pour les DI moyennement dégénérés, les chercheurs ont mis au point et validé des conjugués nanobiopolymères d'acide hyaluronique à fibrinogène (FBG-HA) innovants avec des facteurs de croissance chondrogénique. Un autre gel a montré une activité biologique plus forte. Les tests in vitro et in vivo les ont trouvés sûrs et faisables. Des études supplémentaires sont nécessaires pour expliquer les différences in vivo et in vitro dans les résultats et pour se pencher sur le dosage des facteurs de croissance et le système de libération contrôlé. Un «ravioli», un NP résistant, a été développé pour faire face à des cas graves de dégénération du disque. L'implant imitant le NP est constitué d'une feuille qui gonfle au contact de l'eau, enveloppée dans un filet polymérique. L'implant possède une force mécanique, des propriétés de mouillabilité et un manque de toxicité. Par ailleurs, on a remarqué une adhésion et une prolifération cellulaires sur le matériau d'enveloppe, preuve de concept pour le potentiel du confinement du médicament et sa libération contrôlée et sa résistance aux forces bien au-dessus de la charge physiologique et au maximum de sa charge sans rupture. Dans une étude pilote in vivo, les «raviolis» ont présenté une pression de gonflement insuffisante et une rétention de l'implant et ont également envahi les trous dans les corps vertébrés des chèvres. Des études supplémentaires sont encore nécessaires mais les produits livrables NPMIMETIC promettent de combler le fossé entre un traitement plus conservateur et une fusion spinale intercorporelle radicale. Les nouvelles thérapies offrent une solution invasive minimalement potentielle au déplacement vertébral. Une fois validé via les tests cliniques, un système injectable permettant la régénération des tissus fournira une option de traitement invasif minimal contre les douleurs du dos pour des millions de personnes.
Mots‑clés
Traitement invasif minimal, déplacement vertébral, gel, implant de NP, ravioli