Une relation symbiotique pour réduire l'obésité
Ces dernières années, les chercheurs ont découvert que la flore intestinale peut contrôler les habitudes alimentaires de l'hôte. Ce mécanisme fonctionne par l'interaction avec des cellules entéroendocrines (CEE) dans l'estomac qui produisent des hormones pour communiquer avec d'autres parties du corps. Se basant sur les résultats antérieurs établissant que les sucres du lait de vache (les oligosaccharides de lait bovin) peuvent stimuler Bifidobacterium infantis pour activer les CEE, le projet SYMOBIGUT, financé par l'UE, cherche à élucider le mécanisme de ces interactions. Cela entraînera une meilleure compréhension des effets de ces interactions au niveau de l'intestin et du cerveau. SYMOBIGUT a découvert que nourrir des souris obèses une combinaison de B. infantis et des oligosaccharides de lait bovin améliorait la fonction de la barrière intestinale, qui peut entraîner à une obésité réduite. Le projet a également démontré que lorsque B. infantis est cultivé avec les oligosaccharides, B. infantis secrète des facteurs solubles qui active les nerfs dans l'estomac et a réduit l'apport alimentaire. Il est clair que cette combinaison de probiotiques (B. infantis) et de prébiotiques (oligosaccharides) constituent un outil prometteur pour réduire l'obésité chez les souris. Une étude chez l'homme est nécessaire avant d'être commercialisé en tant que traitement anti-obésité.